Cinémathèque Suisse
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Ciné-concert: La Roue d’Abel Gance

Rétrospective Douglas Sirk

Rétrospective Brian De Palma

Avant-première: La Dérive des continents (au sud) de Lionel Baier

Rétrospective Dominique de Rivaz

Festival cinémas d’Afrique – Lausanne

Les films Gaumont en diffusion

Tourne-Films Festival Lausanne (TFFL): soirée d’ouverture

Avant-première: Laila in Haifa d’Amos Gitai

La Nuit des musées

Première: L’Incroyable Lulu de Mathias Wälti

Avant-première: A vendredi, Robinson de Mitra Farahani

Lausanne Underground Film & Music Festival (LUFF)

Freddy Buache, le passeur (septembre-octobre)

Carte blanche à Rui Nogueira (septembre-octobre)

De La 1ère à la Cinémathèque: Travelling (septembre-octobre)

Pour une histoire permanente du cinéma: 1978 (septembre-octobre)

Trésors des archives (septembre-octobre)

Ciné-familles (septembre-octobre)

Le Passculture fait son cinéma (septembre-octobre)

Introduction à l’histoire du cinéma (septembre-octobre)

Portraits Plans-Fixes (septembre-octobre)

Ciné-concert: La Roue d’Abel Gance

Ciné-concert: La Roue d’Abel Gance

Le dimanche 28 août, la Cinémathèque suisse fête l’ouverture de sa nouvelle saison avec une œuvre mythique, La Roue d’Abel Gance, projetée au Théâtre du Jorat et accompagnée en live par l’Orchestre des Jardins Musicaux dirigé par Valentin Reymond. D'une durée totale de 7 heures, cette projection intégrale du film est un événement unique en Suisse.

Informations et billetterie : www.theatredujorat.ch (021 903 07 55)

 

Tarifs de 30 à 50 francs.

Restauration disponible sur place.

Accès en bus ou parking à proximité.

Evénement

La Roue d'Abel Gance au Théâtre du Jorat

Une œuvre totale restaurée

Sorti en 1923, La Roue est l’un des trois grands films muets d’Abel Gance avec J’accuse (1919) et Napoléon (1927). «Il y a le cinéma d'avant et d'après La Roue, comme il y a la peinture d'avant et d'après Picasso» écrivait Jean Cocteau. Modèle pour le cinéma d’avant-garde des années 1920, son style et son ampleur ont, entre autres, inspiré Sergueï Eisenstein et Akira Kurosawa. L’équipe du film comprend notamment Blaise Cendrars, comme assistant, et Fernand Léger qui conçut plusieurs projets pour l'affiche. Pour l’accompagnement musical de cette œuvre colossale, le compositeur suisse Arthur Honegger écrit quelques morceaux dont le célèbre Pacific 231 et, avec Paul Fosse, chef d'orchestre du Gaumont- Palace, constitue une partition rassemblant 117 pièces, non éditées, de compositeurs modernes du XXe siècle dont, entre autres, Darius Milhaud, Gabriel Fauré, Claude Debussy, Camille Saint-Saëns, Henri Duparc, Jules Massenet ou encore Pietro Mascagni.

Pour mener son ambitieux projet – tourné en grande partie en extérieurs et de nuit, ce qui est rare pour l’époque –, Abel Gance prend toutes les libertés et fait exploser le budget initial: 16 mois de tournage, 150 heures de rushes, 10’500 mètres de pellicule, présentés en un prologue et quatre chapitres, qui témoignent du caractère pharaonique de ce projet. Le producteur Charles Pathé avait prévu une durée de deux heures, mais, à l’arrivée, le film en fera plus de sept. Lorsqu’il sort en salles, le 16 février 1923, il reçoit un accueil mitigé du public, mais l’avant- garde intellectuelle s’émerveille devant l’inventivité narrative et technique, le montage audacieux et le traitement inédit de la couleur.

Devenu un film culte pour de nombreux cinéphiles et mélomanes, La Roue a bénéficié d’une restauration de grande ampleur menée par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, en partenariat avec la Cinémathèque française, Pathé films et la Cinémathèque suisse qui conserve l’une des rares copies colorisées du film. Ce marathon de plus de 7 heures – avec 3 entractes – aura lieu le dimanche 28 août dès 10h au Théâtre du Jorat à Mézières. La Cinémathèque suisse et l’Orchestre des Jardins Musicaux ne pouvaient rêver plus bel écrin pour cette œuvre magistrale que la «Grange sublime», inaugurée en 1908.

Informations et billetterie: www.theatredujorat.ch (021 903 07 55) Tarifs de 30 à 50 francs. Restauration disponible sur place durant les pauses. Accès en bus ou parking à proximité.

Représentations par épisodes à Cernier et à Saint-Imier du 19 au 24 août. Plus d'informations sur www.jardinsmusicaux.ch

L'Orchestre des Jardins Musicaux

L'Orchestre des Jardins Musicaux

Sous la direction de Valentin Reymond, l’Orchestre des Jardins Musicaux interprète des créations, des œuvres phares des XXe et XXIe siècles et, à l’occasion, des pièces du répertoire romantique. Composé de 70 musiciens, il participe au Festival Les Jardins Musicaux au mois d’août et effectue des tournées durant l’hiver. Dans le domaine du cinéma, l’orchestre a donné plus de 100 représentations des films de Charlie Chaplin pour lesquels le réalisateur a écrit la musique. Depuis 2018, l'orchestre construit un cycle autour de Buster Keaton et a créé de nouvelles musiques pour Steamboat Bill, Jr., The General et The Navigator commandées à Martin Pring par l’Opéra Décentralisé Neuchâtel. Depuis une décennie, l’Orchestre des Jardins Musicaux accompagne des films pour l’ouverture de la saison de la Cinémathèque suisse.

Orchestre des Jardins Musicaux Fondation Jérôme Seydoux-Pathé Pathé Cinémathèque française Arte ZDF CNC Memoriav Canton de Neuchâtel Opéra Décentralisé Neuchâtel Fondation Sandoz Fondation Leenaards Théâtre du Jorat
Rétrospective Douglas Sirk

Rétrospective Douglas Sirk

En partenariat avec le Festival de Locarno et sous la direction de Bernard Eisenschitz et Roberto Turigliatto, une rétrospective consacrée à l’œuvre de Douglas Sirk est au programme de la rentrée. Un livre, récemment coédité par la Cinémathèque suisse, sera verni lors d'une double projection en présence de son auteur.

Du mélodrame au cinéma total

Douglas Sirk n’est plus l’inconnu de l’histoire du cinéma qu’il est resté pendant toute son activité. On a reconnu en lui, depuis longtemps, le maître du mélodrame américain; son point de vue critique sur les Etats-Unis, sa sensibilité féministe, ont été analysés. Avec le recul, on découvre une productivité et une diversité étonnantes: 40 films en vingt-cinq ans, avec au milieu une interruption de quatre ans due à l’exil.

Douglas Sirk s’appelait encore Detlef Sierck quand il a commencé à mettre en scène au théâtre, juste après la Première Guerre mondiale. A 25 ans à peine, ce surdoué prend la direction du théâtre de Chemnitz, puis de Brême et de Leipzig, où il chapeaute la programmation et met en scène lui-même, certaines années plus d’une pièce par mois. Son travail scénique va irriguer tout son art. Il va transposer au cinéma le meilleur de son expérience, et n’oubliera jamais que la mise en scène est au cœur du spectacle. Comme Cukor, Visconti, Bergman, Ophüls, c’est à partir de, et avec, son bagage de théâtre que Sirk sera cinéaste.

Il se plonge dans le cinéma avec une fureur de travail: 7 longs métrages en trois ans pour la UFA. Le meilleur, Schlussakkord (1936), est un mélodrame, qui appose déjà sa signature sur le genre. Enfin, il crée la star internationale qui manque à l’Allemagne après 1933: Zarah Leander. Mais, en cette année 1937, Goebbels met la main sur la UFA, qui sera désormais au service de l’Etat nazi. Sierck est attaqué pour avoir épousé une femme juive. Plutôt que d’être contraint aux compromis, il décide de partir avec elle. Le couple a un but, l’Amérique. Après une errance de deux ans à travers l’Europe, une fois arrivés en Californie, Douglas Sirk (son nouveau nom) et sa femme tiennent une ferme et vivent à l’écart du cinéma. En 1943, un groupe d’exilés fait appel à lui pour diriger Hitler’s Madman (1943) et son activité de cinéaste reprend. Le temps de 3 films – Summer Storm (1944), A Scandal in Paris (1946), Lured (1947) –, il croise son acteur idéal, George Sanders. Dans un second mouvement, il s’intéresse à la réversibilité des relations humaines, avec Shockproof (1949) et le grand film méconnu qu’est The First Legion (1951).

Après l’échec d’une tentative de retour en Allemagne en 1949, il connaît un nouveau tournant. Au lieu de l’indépendance, Sirk cherche la discipline d’un studio pour se construire un espace de liberté. Il le trouve dans le plus petit des majors, Universal. Il y devient «une sorte de réalisateur maison», travaillant à la commande un peu comme en Allemagne, où il pouvait monter une quinzaine de pièces dans la saison: 6 films en un an et demi (1951 à 1953), 21 en huit ans.

De film en film, cet immigrant capture, comme peu l’ont fait, l’esprit et l’autoreprésentation du pays, jusque dans ses tares: bigoterie, misogynie, culte de l’argent, mépris de classe, racisme... Ses plus beaux personnages sont des marginaux: Rock Hudson dans All That Heaven Allows (1956), les aviateurs dans The Tarnished Angels (1957), la métisse Susan Kohner dans Imitation of Life (1959). Si on ajoute Written on the Wind (1956) et A Time to Love and a Time to Die (1958), on a le sommet de son parcours hollywoodien, au terme duquel il tient à retrouver l’Europe.

Bernard Eisenschitz, co-curateur de la rétrospective

Les autres films de la rétrospective

Cette sélection de longs métrages propose un aperçu de sa production allemande signée Detlef Sierck, son nom de naissance. Elle se focalise toutefois sur les années qui ont suivi sa fuite du régime nazi en direction des Etats-Unis. Durant cette «période américaine», Sirk travaille pour les plus grands studios hollywoodiens et développe son style en plaçant les émotions au centre de ses préoccupations. Le goût du cinéaste pour les grands récits dramatiques et sentimentaux conduira la critique à le considérer comme le «maître du mélodrame».

De nombreuses institutions en Suisse et à l’étranger reprendront (en totalité ou en partie) la programmation de cette rétrospective. Parmi elles: le Filmpodium à Zurich, Les Cinémas du Grütli à Genève, la Cinémathèque française à Paris, le Museo Nazionale del Cinema de Turin et la Filmoteca Española à Madrid.

Evénement

Vernissage du livre Douglas Sirk, né Detlef Sierck de Bernard Eisenschitz

Evénement

Vernissage du livre Douglas Sirk, né Detlef Sierck de Bernard Eisenschitz

Le lundi 5 septembre au Cinématographe, l’historien et critique du cinéma Bernard Eisenschitz présente deux films de Douglas Sirk, ainsi que son nouveau livre consacré à l’œuvre et à la vie du cinéaste allemand.

Le livre Douglas Sirk, né Detlef Sierck a été suscité par la possibilité d’explorer pour la première fois les archives du cinéaste, déposées en 2012 et 2014 à la Cinémathèque suisse par la Douglas Sirk Foundation. Ce fonds répond à de nombreuses questions qui se posaient à propos de cet homme double, «scindé» – comme il aimait à le dire de ses personnages –, en premier lieu par la décision douloureuse de l’exil prise en 1937. Il s’en dégage un portrait à travers les documents et les fictions écrites par Sirk et sa femme Hilde Jary. En un sens, il a dicté la démarche du livre et sa forme: celle d’une bio- graphie chronologique, qui de plus se nourrit d’une approche précise des

40 films de l’auteur, et d’une relation constante entre le texte et l’image. On y voit le monde qui a formé l’Allemand Detlef Sierck, metteur en scène de théâtre, celui aussi qu’il a fui, et le Nouveau Monde où il a travaillé. On y découvre enfin l’élaboration de ce qu’il appelait son écriture cinématographique.

Bernard Eisenschitz, Douglas Sirk, né Detlef Sierck, Ed. de l’Œil et Cinémathèque suisse, Montreuil, 2022, 416 pages. Prix: 46 francs. L'ouvrage sera vendu le soir du vernissage.

Locarno 2022 Cinémathèque française Cinémas du Grütli Filmpodium Editions de l'œil
Rétrospective Brian De Palma

Rétrospective Brian De Palma

Pendant deux mois, la Cinémathèque suisse propose une large rétrospective de l’œuvre de Brian De Palma, ainsi que le vernissage d’un livre autobiographique de Paul Hirsch, monteur attitré du cinéaste au début de sa carrière, qui vient présenter trois films sur lesquels il a œuvré : le premier volet de Stars Wars, Carrie et Source Code.

Les variations infinies de Brian De Palma

Pendant ses études scientifiques à New York, à la fin des années 1950, Brian De Palma, déjà passionné par Hitchcock, Welles, Kubrick et le cinéma classique américain, découvre le cinéma européen – la Nouvelle Vague, le Free Cinema, le cinéma italien –, en fréquentant le milieu artistique en pleine effervescence de la Big Apple, et décide ainsi de se consacrer au théâtre et au septième art. Après quelques courts métrages, il coréalise en 1964 The Wedding Party, premier rôle au cinéma pour Robert de Niro, qui jouera aussi dans Greetings (Ours d’argent à Berlin en 1969), puis, en 1970, dans Hi, Mom!.

Grâce à Greetings, le jeune De Palma est appelé à Hollywood pour tourner Get to Know Your Rabbit avec Welles, mais il est renvoyé par la Warner Bros. et perd tout contrôle sur le film, traumatisme qui inspirera plus tard son Phantom of the Paradise, parodie satirique horror-rock de l’industrie hollywoodienne. A Los Angeles, il fréquente les jeunes réalisateurs du Nouvel Hollywood (Spielberg, Scorsese, Coppola et Lucas), et malgré son échec avec la Warner, il réussit à tourner Sisters qui obtient un discret succès et marque un tournant dans sa carrière. Entre film d’horreur et thriller, c’est le premier d’une série d’hommages à Hitchcock et de relectures de ses films, dont certains – Psycho, Vertigo, Rear Window principalement – sont pour De Palma un modèle de départ et un archétype, outils d’apprentis- sage et d’étude (Obsession, Dressed to Kill) jusqu’au dépassement (Body Double, Raising Cain, Femme fatale). Ces films lui permettront d’illustrer et de développer certains des sujets centraux de son cinéma: le voyeurisme, le double et l'allégorie dans l'image.

Après le succès de Carrie et de The Fury, c’est un De Palma marqué par l’histoire américaine plus récente (la guerre du Vietnam, les assassinats de Kennedy et Luther King, le Watergate) qui s’affirme dans Blow Out. Inspiré par Blow-Up d’Antonioni et par The Conversation de Coppola, le film témoigne d’un attachement au cinéma politique de la part du cinéaste, exprime sa volonté de dénonciation de l’establishment et fait preuve d’un esprit critique vis-à-vis de la société américaine et de ses institutions. Corruption, cupidité, pouvoir, complot, manipulation des images seront ainsi d’autres sujets abordés tout au long de sa carrière (The Bonfire of the Vanities, Mission: Impossible, Snake Eyes, Redacted).

En 1983, il tourne Scarface, remake du film d’Howard Hawks, écrit par Oliver Stone avec Al Pacino, mal reçu à l’époque de sa sortie, mais devenu culte depuis. L’occasion pour lui d’étudier et de décomposer le film noir et le film de gangsters, revisités et déclinés ensuite dans The Untouchables, Carlito’s Way ou The Black Dahlia.

Cinéphile hors pair souvent incompris, accusé parfois d‘être un imitateur et un pilleur, De Palma est devenu aujourd’hui à son tour une source d’inspi- ration pour les nouvelles générations. Son œuvre est une invitation à voyager à travers l’histoire du cinéma et ses genres. Comme des poupées russes, ses récits s'emboîtent les uns dans les autres et nous rappellent que l’art n’est qu’un éternel recommencement.

Chicca Bergonzi

Les autres films de la rétrospective

Expérimentateur hors pair, Brian De Palma est l'auteur d'une filmographie visionnaire bâtie au sein même de l'industrie hollywoodienne. Qu'ils soient majeurs ou mineurs, inscrits dans le cinéma de genre, le thriller ou la comédie, ses films ont en commun un sens exacerbé du style. Chez ce grand cinéaste maniériste, tout est question de regard, à tel point que la mise en scène raconte davantage le film que la narration. Dans cette logique, deux thèmes récurrents parcourent son œuvre: le voyeurisme et le rôle manipulateur de l'image.

Evénement

Vernissage du livre Il y a un bien longtemps, dans une salle de montage lointaine, très lointaine... de Paul Hirsch

Dans le cadre de cette rétrospective, Paul Hirsch, monteur sur plusieurs films de Brian De Palma, vient présenter son autobiographie, ainsi que trois films sur lesquels il a œuvré: Star Wars: Episode IV, A New Hope, Carrie et Source Code.

Le livre Il y a un longtemps, dans une salle de montage lointaine, très lointaine... offre une vision privilégiée sur les coulisses de films parmi les plus marquants des cinquante dernières années, grâce à Paul Hirsch, monteur de Star Wars: Episode IV, A New Hope (La Guerre des étoiles) de George Lucas (1977), pour lequel il a obtenu un Oscar, qui a aussi travaillé sur Star Wars: Episode V, The Empire Strikes Back (L'Empire contre-attaque) d’Irvin Kershner (1980), Carrie (1976), Blow Out (1981) et Mission: Impossible (1996) de Brian De Palma, Footloose d’Herbert Ross (1984), Falling Down de Joel Schumacher (1992) ou Ray de Taylor Hackford (2004), pour ne citer qu’eux.

A travers un livre fascinant, Hirsch nous fait revivre sa carrière, film après film, et évoque des anecdotes souvent inédites concernant le casting, la mise en scène ou la musique de ses plus grands longs métrages, ainsi qu’au sujet des réalisateurs, producteurs, compositeurs, acteurs avec lesquels il a été amené à travailler. Moitié manuel à l’usage des étudiants de cinéma, moitié hymne à de légendaires cinéastes et professionnels du septième art, cet ouvrage divertissant et drôle passionne tout en éduquant.

Paul Hirsch, Il y a bien longtemps, dans une salle de montage lointaine, très lointaine..., Traduit de l'anglais par Pierre Filmon, Ed. Carlotta Films et Almano Films, Paris, 2022, 467 pages. Prix: 30 francs. L'ouvrage sera vendu les 2 et 3 octobre.

Une masterclass ouverte au public a également lieu à l’ECAL le lundi 3 octobre à 17h. Plus d’infos sur www.ecal.ch

Un événement en partenariat avec le Festival 2 Cinéma de Valenciennes, Carlotta Films et Almano Films

Paul Hirsch

Paul Hirsch

Né en 1945 à New York, Paul Hirsch est diplômé de l’Université Columbia en 1966 et démarre très vite une carrière dans le montage. Alors qu’il travaille sur des bandes-annonces, il est présenté par son frère au réalisateur Brian De Palma avec qui il débute une collaboration en signant le montage de la majorité de ses premiers films, dont Phantom of the Paradise, Obsession ou encore Carrie. En 1978, il reçoit l’Oscar du meilleur montage pour son travail sur le premier épisode de Star Wars et signe notamment le montage du film culte Ferris Bueller's Day Off de John Hugues en 1986. Il est la première personne à recevoir à deux reprises un Saturn Award pour le meilleur montage d’un film, avec Star Wars: Episode IV, A New Hope et Mission Impossible – Ghost Protocol en 2011. Il vit aujourd’hui à Los Angeles.

Evénement

Vernissage du livre Il y a un bien longtemps, dans une salle de montage lointaine, très lointaine... de Paul Hirsch

Evénement

Vernissage du livre Il y a un bien longtemps, dans une salle de montage lointaine, très lointaine... de Paul Hirsch

NIFFF - Neuchâtel international fantastic film festival ECAL Carlotta Festival 2 Valenciennes Almano Films
Avant-première: La Dérive des continents (au sud) de Lionel Baier

Avant-première: La Dérive des continents (au sud) de Lionel Baier

Coproduction helvétique sélectionnée à la Quinzaine des Réalisateurs lors du dernier Festival de Cannes, La Dérive des continents (au sud) de Lionel Baier, troisième volet d’une tétralogie évoquant la construction européenne, est présenté en avant-première, et en présence du cinéaste et de l'équipe du film.

Sortie en salles en Suisse romande le 21 septembre.

Evénement

Courir après l’actualité

J’ai commencé à travailler sur le scénario à la suite des premières grandes crises migratoires en mer Méditerranée en 2014. Je me suis rendu en Italie et en Grèce pour voir comment les opérations d’«accueil» sur le sol européen se déroulaient. A l’époque, le personnage de Nathalie était une Britannique travaillant pour l’Union européenne. Puis, il y a eu le Brexit, la fermeture des ports italiens, le COVID-19. Entre 2016 et 2021, Laurent Larivière, le co-scénariste, et moi n’avons eu de cesse de courir après l’actualité. Cette dernière va toujours plus vite que la fiction. Regardez, si nous tournions le film en 2022, il faudrait

y intégrer la guerre de Poutine. Nous avons ainsi décidé d’arrêter l’action à 2020, partant du principe que cette année-là est maintenant assez iconique pour que chacun puisse s’y projeter. Après tout, nous parlons de l’avant et de l’après COVID-19, comme nous parlions de l’avant ou de l’après-guerre. Tout le monde se souvient de ce qu’il faisait juste avant la pandémie. (...)

L’un des autres paris de La Dérive des continents (au sud) était de réussir ce mélange entre comédie et drame. Lorsque je me suis rendu
à Moria en Grèce pour suivre le travail du personnel européen sur place, j’ai été frappé par l’absurdité dramatique qui régnait sur place. Des bateaux pneumatiques venaient s’échouer sur le rivage de Lesbos, un préposé les perçait pour qu’ils ne servent pas à une autre traversée depuis la Turquie visible à l’œil nu. Les chaînes de télévision rivalisaient pour faire des directs avec les arrivants, sélectionnant celles et ceux qui étaient les plus télégéniques, les touristes de toute l’Europe incluaient dans leur visite de l’île un passage par le camp pour observer les migrants derrière les barbelés. Il y avait là quelque chose de pathétique et de honteux. La comédie étant la forme de politesse du cinéma, je me suis dit qu’il valait mieux essayer d’être drôle plutôt que désespéré.

Lionel Baier

Lionel Baier

Lionel Baier

Né à Lausanne en 1975 dans une famille suisse d’origine polonaise, Lionel Baier programme et cogère le Cinéma Rex à Aubonne dès 1992, avant d’étudier à la Faculté des Lettres de l’Université de Lausanne (1995–1999). Après les documentaires Celui au pasteur et La Parade (notre histoire), il signe en 2004 son premier long métrage de fiction, Garçon stupide. Suivront Comme des voleurs (à l’Est) – premier volet d’une tétralogie qu’il poursuit avec Les Grandes Ondes (à l’Ouest) –, puis Un autre homme ou encore La Vanité, dans une filmographie où s’alternent fictions et documentaires de formats divers. Responsable du Département cinéma de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) de 2002 à 2021, il a cofondé Bande à part Films en 2009 et est également vice-président du Conseil de fondation de la Cinémathèque suisse.

Bandita Les Films du Losange RTS Pathé
Rétrospective Dominique de Rivaz

Rétrospective Dominique de Rivaz

Les longs et moyens métrages

La filmographie de Dominique de Rivaz se caractérise par les liens qu’elle entretient avec d’autres arts comme la littérature, le théâtre ou la peinture. Véritable touche-à-tout, la cinéaste intègre ses intérêts multiples à chacun de ses films, qu’il s’agisse de fictions ou de documentaires. Cette sélection de longs et moyens métrages témoigne également de la diversité des genres cinématographiques auxquels elle s’est essayée: film d’époque (Mein Name ist Bach), fable philosophique (Luftbusiness), portraits filmés d’artistes ou encore essai cinématographique (Elégie pour un phare).

Vent d’Est

Partageant sa vie entre Berne et Berlin, avec un cœur tourné vers l’Est, et une passion pour l’imaginaire, Dominique de Rivaz est sans doute l’une des figures les plus importantes du cinéma et de la culture en Suisse. La Cinémathèque suisse est très heureuse de l’accueillir pour une rétrospective de son travail de réalisatrice à l’occasion de la première de son nouveau film, Un selfie avec Anton Tchekhov.

Née en 1953 à Zurich, d’origine à la fois valaisanne et italienne, Dominique de Rivaz a connu très tôt la célébrité: en 1978, participant à l’émission La Course autour du monde, son visage et surtout ses films courts tournés en Super 8 font, pendant plusieurs mois, les belles heures des télévisions francophones. A son retour, elle travaille au service de presse du CICR et au service photo du magazine L’Hebdo. Mais, contraire- ment à certains de ses collègues, qui, course terminée, ont persévéré dans le journalisme, Dominique de Rivaz retourne derrière la caméra.

En 1985, elle signe son premier court métrage, Aélia, une fiction en noir et blanc située au Moyen Âge qui raconte l’amour interdit d’une femme éprise d’un gisant de granit. Ce film «onirique, mystique, dont chaque plan est une peinture, une composition de chair et de pierre» (pour Les Cahiers du cinéma) va faire le tour du monde des festivals et remportera le prix du public au Festival de Clermont-Ferrand. Après un documentaire consacré à Georges Borgeaud, elle signe une deuxième fiction courte, Le Jour du Bain, présentée au Festival de Locarno en 1995, saisissante évocation du massacre des juifs ukrainiens à Babi Yar, en 1941, vue à travers le destin d’une femme, Lena, incarnée par Ingvild Holm.

Puis, elle retourne au documentaire en cosignant avec Jacqueline Veuve une Balade fribourgeoise (1997), suivie par un hommage à Jean Rouch coréalisé avec Lionel Baier, Mon père c'est un lion (2002). Elle se lance alors dans l’aventure de son premier long métrage de fiction, Mein Name ist Bach, film historique et en costumes où elle raconte la rencontre en 1747 entre le compositeur vieillissant et le jeune roi de Prusse Frédéric II. Un duel psychologique et musical entre deux monstres, et une guerre des clans entre musique et pouvoir, traités non sans humour, qui remporte le Prix du cinéma suisse en 2004.

Elle revient ensuite au documentaire en signant, en 2005, un émouvant hommage à Jacqueline Veuve (Chère Jacqueline). Suivi, en 2008, par son deuxième long métrage de fiction, Luftbusiness, récit faustien de trois jeunes marginaux qui vendent sur internet leur âme, et qui vaudra à l’acteur Dominique Jann un Prix du cinéma suisse. Suivront un portrait pour la télévision du cinéaste Claude Goretta, ainsi que, en 2013, l’essai poétique tourné dans le Grand Nord russe, Elégie pour un phare.

Dominique de Rivaz poursuit en parallèle une remarquable carrière de photographe et d’auteure, avec plusieurs ouvrages publiés aux éditions Buchet-Chastel, Zoé ou Noir sur Blanc, dont récemment Kaliningrad, la petite Russie d’Europe, magnifique témoignage sur cette enclave russe en Europe, située, aujourd’hui comme hier, au centre de grandes tensions géopolitiques.

Frédéric Maire

Les courts métrages

Faisant écho à sa production de longs et de moyens métrages en ce qu’ils jouent avec la frontière entre documentaire, essai filmique et fiction, les courts métrages de Dominique de Rivaz accordent tous une place centrale à la poésie et à la mémoire. Un récit empreint de mysticisme (Aélia), un hommage à des lieux disparus (Surmatants), un portrait de Jean Rouch, un essai poétique (Bubble Wrap) ou encore un hommage aux victimes de la Seconde Guerre mondiale (Le Jour du bain) constituent différents exemples de l’importance du format court dans l’œuvre de la cinéaste.

Evénement

Avant-première: Un selfie avec Anton Tchekhov de Dominique de Rivaz

«Ich sterbe...». Ces deux mots ont fait bifurquer mes projets de cinéaste. Les derniers mots qu’Anton Tchekhov prononça à l’instant de mourir. Deux mots qu’il énonce, non pas en russe, sa langue maternelle, mais en allemand, une langue dont il ne connaît que les rudiments. Il a 44 ans.

Je dois me mettre en route vers ces deux mots, mettre mes pas dans ceux d’Anton Tchekhov, pour son ultime voyage. Ultime provocation douce-amère, il dit: «Aller mourir là-bas plutôt que d’avoir les journalistes dans mon jardin». Ou bien attend-il, sans se l’avouer, un miracle de la médecine allemande ?

La structure polyphonique de cet essai est en adéquation avec la structure même des pièces de Tchekhov: de nombreuses voix s’entrelacent, se répondent ou restent en suspens, laissant place au silence.

L’esprit des pièces et des récits d’Anton Tchekhov, de l’univers citadin ou campagnard qu’il décortique crûment, est encore le même aujourd’hui. Sa radiographie de la société et de la mesquinerie humaine, on la rencontre tous les jours en ce siècle qui est le nôtre. Lire Tchekhov c’est comprendre la Russie d’aujourd’hui. Filmer Tchekhov, c’est le remercier.

Dominique de Rivaz

Dominique de Rivaz

Dominique de Rivaz

Née en 1953 à Zurich, Dominique de Rivaz partage aujourd’hui sa vie entre Berne et Berlin. En 1978, elle participe à l’émission La Course autour du monde, puis obtient en 1981 une licence en littérature, histoire et philologie à l’Université de Fribourg. Elle débute sa carrière de cinéaste en 1985 avec le court métrage Aélia. Dominique de Rivaz réalise ensuite de nombreux courts métrages et documentaires, avant de recevoir, en 2004, le Prix du cinéma suisse pour son premier long métrage de fiction Mein Name ist Bach. En 2008, sort son deuxième long métrage, Luftbusiness. La même année, elle édite son premier roman, Douchinka, amorce d’une œuvre littéraire qui, comme son travail photographique, débuté en 2009 avec Sans début ni fin – Le Chemin du Mur de Berlin, viendra compléter son univers cinématographique.

Evénement

Séance en présence de la cinéaste

Evénement

Séance en présence de la cinéaste

Festival cinémas d’Afrique – Lausanne

Festival cinémas d’Afrique – Lausanne

Au mois d’octobre, le nouveau documentaire de Dominique de Rivaz, Un selfie avec Anton Tchekhov, est projeté en avant-première, en présence de la réalisatrice suisse et en marge d’une sélection de ses longs, moyens et courts métrages des années 1980 à aujourd'hui.

Après deux années perturbées par la pandémie, Le Festival cinémas d’Afrique Lausanne met le cap sur sa 16e édition, qui se déroulera du 17 au 22 août. Il reprend ainsi ses quartiers sur l’Esplanade et au Casino de Montbenon et propose un panorama de films contemporains provenant de toutes les régions du continent africain. Il s’associe à la Cinémathèque suisse pour une rétrospective consacrée à l’œuvre du cinéaste sénégalais Moussa Sène Absa, présent pour l’occasion.

La programmation du festival reflète une large palette de la production africaine, en proposant des œuvres fortes et originales, aussi bien dans l’écriture, dans la thématique, que dans la démarche. Les cinéastes sont originaires des différentes régions, cultures et langues du continent, de la diaspora africaine et de quelques pays occidentaux. Les séances sont suivies de discussions en présence de nombreux invitées et invités.

Au cœur de la programmation, la section Panorama présente à chaque édition une sélection de films récents et pour la plupart inédits en Suisse: Une histoire d’amour et de désir de Leyla Bouzid (Tunisie), Aza Kivy (Etoile du matin) de Lova Nantenaina (Madagascar), Guled & Nasra (La Femme du fossoyeur) de Khadar Ayderus Ahmed (Somalie), Neptune Frost de Saul Williams et Anisia Uzeyman (Rwanda), Feathers (Plumes) d’Omar El Zohairy (Egypte) et Zanka Contact d'Ismaël El Iraki (Maroc).

Les autres sections, qui font la richesse de la manifestation, seront de retour cette année, notamment avec un focus sur le Bénin, à l’honneur cette année. Malgré le succès et la renommée de ses fondateurs, à l’instar de Paulin Soumanou Vieyra, Sylvestre Amoussou ou Jean Odoutan, le cinéma béninois peine à acquérir une visibilité au-delà de ses frontières. Pourtant, une génération de cinéastes apparaît. Très dynamique, active sur les réseaux, créatrice de festivals et animatrice de ciné-clubs, cette génération formée dans les écoles du pays accède à la production et propose des œuvres courtes et percutantes, dans la fiction et le docu- mentaire, que le festival se réjouit de proposer au public lausannois.

La carte blanche est offerte à un partenaire des premières heures, l'association Base-Court, qui organise notamment la tournée de la Nuit du court métrage et qui partagera ses coups de cœur avec une sélection de films courts, un format très apprécié du public.

Entrée: 15/10 francs. Forfait une journée: 30/25 francs. Abonnement festival: 60/50 francs. Abonnements et cartes de la Cinémathèque suisse valables. Entrée libre aux projections du soir à 21h au Théâtre de verdure (ou à la salle Paderewski en cas de pluie). Prix réduits pour les Amis du Festival, les chômeurs, AVS et étudiants.

Programme complet et billetterie sur www.cine-afrique.ch

Le comité du Festival

Evénement

Rétrospective Moussa Sène Absa (en sa présence)

Cette rétrospective est consacrée à l’œuvre de Moussa Sène Absa, né en 1958 à Tableau Ferraille, dans la banlieue de Dakar. Artiste aux multiples facettes, peintre, écrivain, musicien, acteur, metteur en scène de théâtre, il a débuté en cinéma en réalisant le court métrage Le Prix du Mensonge (1988), primé aux Journées cinématographiques de Carthage en 1988. Figure majeure du cinéma sénégalais, il a réalisé une dizaine de longs métrages, tels que Tableau Ferraille (1997) et Madame Brouette (2002), mais aussi des séries, comme Goorgorlu (2001–2003) et Black and White (2020).

Toutes les séances de la rétrospective ont lieu en présence du réalisateur.

Evénement

En présence du cinéaste

Evénement

En présence du cinéaste

Evénement

En présence du cinéaste

Festival Cinémas d'Afrique
Les films Gaumont en diffusion

Les films Gaumont en diffusion

Société de production et de distribution historique dans l’histoire du cinéma mondial, Gaumont restaure progressivement son patrimoine depuis quelques années. Une belle occasion pour la Cinémathèque suisse de revaloriser des œuvres importantes à travers son catalogue de diffusion.

Le secteur diffusion de la Cinémathèque suisse contribue à l’enrichissement de ses collections, tout en valorisant en salles le cinéma de patrimoine, ainsi que les films contemporains n’ayant pas trouvé de distributeur sur le territoire suisse. Dans ce cadre et compte tenu des bonnes relations entretenues par notre institution avec Gaumont qui effectue un immense travail de restauration de ses collections, il paraissait important de pouvoir représenter des œuvres de cette doyenne de la production cinématographique et de faciliter un retour en salle de quelques films restaurés des cinéastes qui ont bâti sa réputation.

Mais quelle difficulté de se limiter à une sélection d’une dizaine de titres pour faire état d’un catalogue aussi vaste et représentatif d’un cinéma national que celui de Gaumont. La sélection effectuée représente subjectivement trente ans de cinéma français, de l’entre-deux-guerres au début des années 1960. Un voyage à travers un cinéma français qui glisse du réalisme poétique – premier grand courant depuis la propagation du cinéma parlant (Zéro de conduite et L’Atalante de Jean Vigo) – vers un réalisme psychologique (Douce de Claude Autant-Lara, scénarisé par Pierre Bost et Jean Aurenche) lui emboîtant le pas à l’aune de la Seconde Guerre mondiale. Un courant généralisé durant la période dite de la Qualité française qui décline, dès le milieu des années 1950, pour laisser place aux prémices de la Nouvelle Vague (Le Feu Follet de Louis Malle se situant entre ces deux tendances).

Prenant place dès 1945, cette période du cinéma restera synonyme d’excellence pour le système de production français jusque dans le milieu des années 1950. Elle constitue une approche d’un cinéma très maîtrisé et rigoureux, tourné majoritairement en studio, et dans laquelle les scénaristes et les techniciens (chefs opérateurs, costumiers, décorateurs) jouent un rôle primordial.

Cette approche perd ensuite ses lettres de noblesse, fustigée par une jeune génération de cinéastes – souvent rompus à l’exercice critique par leur passage dans Les Cahiers du cinéma – voulant se démarquer de l’arrière-garde et qui formeront la Nouvelle Vague, à l’instar de François Truffaut et de son fameux plaidoyer en faveur d’une distanciation de cette Qualité française, «Une certaine tendance du cinéma français», paru dans le numéro de janvier 1954 des Cahiers du cinéma. Mais au-delà des appartenances et classifications, le présent cycle de films permet avant tout d’explorer des œuvres de réalisateurs qui ont marqué un pan de l’histoire du cinéma par le prisme d’une maison de production iconique.

Romain Holweger

Gaumont Cinémathèque suisse diffusion
Tourne-Films Festival Lausanne (TFFL): soirée d’ouverture

Tourne-Films Festival Lausanne (TFFL): soirée d’ouverture

Evénement

Soirée d'ouverture

Le Tourne-Films Festival Lausanne (TFFL) est une manifestation culturelle annuelle célébrant les liens entre cinéma et musique à travers la projection de longs métrages de patrimoine, de courts métrages et de clips vidéo, mais aussi la programmation de concerts, de DJ sets, de conférences, de tables rondes ou encore d’ateliers thématiques pour enfants. La rétrospective de la quatrième édition du TFFL, consacrée au genre du biopic musical, débutera le mercredi 7 septembre à 20h dans les salles de la Cinémathèque suisse avec la projection de I’m Not There de Todd Haynes (2007). Ce film, consacré à la figure emblématique de Bob Dylan, rend parfaitement compte des audaces narratives et formelles que permet le genre du biopic, dans la mesure où il prend le parti de faire incarner le légendaire musicien par six acteurs et actrices, supposés rendre compte de différentes facettes de sa personnalité. Le festival se poursuivra ensuite jusqu’au dimanche 11 septembre, avec notamment la projection d’autres longs métrages, gratuitement et en plein air, devant la villa du parc Mon-Repos.

Plus d’informations sur www.tffl.ch

Tourne-Films Festival
Avant-première: Laila in Haifa d’Amos Gitai

Avant-première: Laila in Haifa d’Amos Gitai

Evénement

En sélection officielle à la Mostra de Venise en 2020, le nouveau film d’Amos Gitai, politique et sensuel, met en scène des noctambules aux cultures et langues distinctes dans une boîte de nuit d’une ville portuaire israélienne.

Il s’agit d’une comédie dramatique entièrement tournée dans un club israélien et palestinien situé dans ma ville natale, à Haïfa. Elle raconte une série de rencontres qui se déroulent au cours d'une nuit dans ce lieu, qui est aussi l'un des derniers endroits où Israéliens et Palestiniens entretiennent encore des relations directes, face à face. Tout au long de la nuit, nous suivons les histoires croisées de 14 personnages qui ne veulent pas être définis par des étiquettes et qui tentent de vivre leur vie, d’être en accord avec eux-mêmes. Le film rassemble ainsi des histoires et des paroles de Palestiniens et d’Israéliens, dans la continuité de mes films précédents. Toutes les actrices et acteurs de Laila in Haifa sont d’ailleurs Israéliens ou Palestiniens. J'aime la sincérité et la générosité avec lesquelles ils ont fait ce film avec moi. C’est une façon de faire du processus de création un lieu de rencontres, un moment de dialogue, dans une région qui souffre d’une violence et d’une haine chroniques.

Amos Gitai

Amos Gitai

Amos Gitai

Né en 1950 à Haïfa, deux ans après la création de l’Etat d’Israël, Amos Gitai étudie l’architecture et commence par réaliser des documentaires après avoir participé à la guerre du Kippour, où il faillit perdre la vie. Il entreprend une description en profon-deur de la société israélo-palestinienne qu’il poursuivra à travers des fictions comme Kadosh, Promised Land ou Kedma. En 1982, la polémique déclenchée par Yoman Sade (Journal de campagne) le contraint à quitter Israël pour Paris. A travers différentes méthodes narratives et stylistiques (films, théâtre, installations, livres), il continue d’étudier les thèmes transversaux de l’exil et de l’immigration, tout en se focalisant sur les destins croisés de ceux qui composent l’histoire d’Israël. La Cinémathèque suisse lui a consacré une rétrospective en 2014.

In Between Production
La Nuit des musées

La Nuit des musées

Le 24 septembre, dans le cadre de la Nuit des musées de Lausanne et Pully (NDM), la Cinémathèque suisse propose deux documentaires fascinants sur les archives du septième art à travers le monde. Deux réflexions sur l'avenir des films à l'air du numérique et les moyens mis en oeuvre pour y parvenir. Une véritable course contre la montre au niveau planétaire pour sauver la mémoire des images en mouvement, témoins privilégiés des mutations de l'histoire depuis 1895, date à laquelle le cinéma fut inventé. Simple divertissement voué à disparaître à ses débuts, le cinéma est devenu aujourd'hui une industrie colossale, avec des enjeux de préservation complexes, débattus par de nombreux spécialistes et cinéastes dans les deux films présentés lors de cette édition 2022 de la NDM.

Plus d'informations sur www.nuitdesmusees.ch
Pass Nuit des musées: CHF 10.–, gratuit pour les enfants de moins de 16 ans.

En marge de ces deux projections au Casino de Montbenon, la Cinémathèque suisse propose une journée Portes ouvertes dans ses propres archives à Penthaz, le 24 septembre entre 11h et 21h.

Evénement

Portes ouvertes à Penthaz

Nuit des musées
Première: L’Incroyable Lulu de Mathias Wälti

Première: L’Incroyable Lulu de Mathias Wälti

Evénement

J’ai pris connaissance du travail de Lucienne Lanaz en 2017, lors de la recherche de lauréates et lauréats pour le prix des arts, des lettres et des sciences du Conseil du Jura bernois, dont j’étais membre du jury. J’ai été d’emblée admiratif de la liberté dont elle usait pour réaliser ses films et pour en choisir la thématique. J’ai navigué dans des mondes inédits au fil des visionnements de ses œuvres, alors que, souvent, les sujets prenaient leur source dans un environnement proche. Lucienne a remporté le prix à l’unanimité et il m’a été proposé de réaliser un court portrait pour la cérémonie de remise de ce dernier. A ce stade, j’ai été frustré par le format, tant l’histoire de Lucienne était passionnante. Par chance, elle partageait le même sentiment et nous avons alors décidé de poursuivre l’aventure et d’en faire un film.

Mathias Wälti

Mathias Wälti

Mathias Wälti

Né en 1976, Mathias Wälti obtient un diplôme d’instituteur en 1998. En désaccord avec le système scolaire, il abandonne rapidement cette voie et se tourne vers d’autres réalités: celles des chantiers et des usines, au travers d'emplois intérimaires. Il se lance ensuite un défi, enfile les gants et monte sur les rings de boxe en Thaïlande pour combattre durant une année et demie. De retour en Suisse, il entreprend des études à l’ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne) et obtient un bachelor en cinéma en 2007. Depuis plus de quatorze ans, il tourne, monte et réalise des films culturels et publicitaires, ainsi que des clips musicaux. Une période de transition qui le conduit ensuite à se consacrer à sa passion, le film documentaire. Il réalise actuellement un documentaire sur la Question jurassienne.

Lucienne Lanaz

Lucienne Lanaz

Née en 1937 à Zurich, Lucienne Lanaz vit aujourd’hui à Grandval dans le Jura bernois. Elle débute sa carrière comme employée de commerce et professeure d’éducation physique. A partir de 1972, elle occupe différents postes dans des sociétés de production de films, notamment celui d’assistante de réalisation sur plusieurs longs métrages suisses. En 1974, elle réalise son premier film, Le bonheur à 70 ans, en collaboration avec Marcel Leiser. Depuis, elle a tourné plus d’une trentaine de documentaires. Elle a aussi été membre du jury dans de nombreux festivals internationaux, déléguée à la Coordination européenne des festivals de cinéma, enseignante à la Haute école de travail social à Fribourg et a également animé plusieurs ateliers, notamment dans des établissements pénitentiaires.

Jura Films
Avant-première: A vendredi, Robinson de Mitra Farahani

Avant-première: A vendredi, Robinson de Mitra Farahani

Evénement

Ce film met en scène la découverte d’un «autre». C’est la recherche d’une rencontre filmique, impossible. L’histoire de deux parallèles qui ne peuvent se croiser, mais partagent le même horizon. La perspective d’une rencontre s'éloigne jusqu’au jour où le point de fuite se trouve en hors-champ. De l’immense château anglais à l’espace exigu de Rolle, deux solitudes se font face et se répondent au moyen d'un message chaque vendredi pendant 29 semaines. Celle, assumée, de Jean-Luc Godard, oscillant entre révolte et mélancolie, et celle d’Ebrahim Golestan, opposant une sagesse lucide à la nécessité de la destinée humaine. Loin d'enregistrer passivement l'échec des deux interlocuteurs à trouver un langage commun, le film essaye de transformer leurs échanges en une matière de cinéma. Leur confrontation dans la proximité des images, dans la proximité de leurs intimités, dans la résonance de leurs solitudes l’une à côté de l’autre, où ils réfléchissent également à leur propre fin. Une chose est sûre: ils n'affronteront pas cette dernière avec moins de perspicacité et, bien sûr, d'humour.

Mitra Farahani

Mitra Farahani

Mitra Farahani

Mitra Farahani est une artiste plasticienne, cinéaste et productrice de films qui vit et travaille entre Rome et Paris. Elle est née en 1975 à Téhéran, où elle a obtenu en 1997 un diplôme en design graphique à l'Université Azad. A partir de 2000, elle étudie les arts plastiques et le cinéma à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Depuis lors, elle poursuit une double pratique, travaillant à la fois l'image fixe et l'image en mouvement. Ses premiers films explorent l'identité trans- sexuelle (Just a Woman, 2002), et l'amour et la sexualité (Tabous – Zohre & Manouchehr, 2004) dans la société iranienne. Ses œuvres plus récentes se penchent sur des figures d’artistes, notamment Behjat Sadr (Behjat Sadr: Time Suspended, 2006) et Bahman Mohassess (Fifi Howls From Happiness, 2013).

Casa Azul Films
Lausanne Underground Film & Music Festival (LUFF)

Lausanne Underground Film & Music Festival (LUFF)

La Cinémathèque suisse accueille le Lausanne Underground Film & Music Festival, dont l’édition 2022 se déroule du 19 au 23 octobre.

S’il y a un thème qui résume les grandes lignes de cette édition, c’est celui de «Camp». Défini dans Notes on «Camp» en 1964, par l’essayiste Susan Sontag, il s’agit d’«une esthétique de la sophistication et de la théâtralité où l’individu ne se pense plus comme sujet, mais en tant que posture», il traduit une attitude volontiers outrancière. Celle-ci est subtilement introduite par le focus de notre programmation intitulé «Bad Taste is Good Taste: Underground Camp Melodrama», dans lequel figurent quatre titres emblématiques de la scène underground queer anglo-saxonne, parmi lesquels Multiple Maniacs

de John Waters (1970), longtemps resté invisible pour des questions de droits et dans lequel Divine se livre à l’une de ses performances les plus mémorables. Mais également le chef-d’œuvre déjanté Thundercrack! de Curt McDowell (1975), où George Kuchar affronte un gorille en liberté, dans une demeure au fond des bois, lors une nuit d’orage. Ces films seront présentés par l’écrivain Pascal Françaix, auteur d’une trilogie de livres consacrés au «Camp» et dont la sortie du troisième opus devrait coïncider avec le festival.

Moins queer, mais tout aussi percutants, sont les films de Roberta Findlay, l’une des rares femmes à avoir su s’imposer dans le milieu du cinéma d’exploitation des années 1960 à 1980. C’est avec fierté que le LUFF accueille pour la première fois en Suisse cette figure légendaire aujourd’hui à la tête du studio d’enregistrement Sear Sound, qui a vu passer Sonic Youth, David Bowie ou Patti Smith. Et parce qu’elle ne revient que très rarement sur sa carrière passée, sa visite lausannoise peut légitimement être considérée comme un événement historique. L’occasion de (re)découvrir sur grand écran le rarissime Mystique (1979) ou le méchant Tenement (1985).

Radicalement différent est le cinéma de la Bulgare Mara Mattuschka. Formée à l’université des arts appliqués de Vienne, elle entame dès 1983 la production d’une série de films mêlant body art et expérimentations, dans lesquels elle ne cesse d’interroger son identité en tant qu’artiste et femme, tout en insistant sur une dimension performative qui rappelle, parfois les actionnistes. Séduit par son œuvre, Peter Tscherkassky la définit comme «un exhibitionnisme transformé en art». Difficile de faire plus «Camp».

Stephen Sayadian sera lui aussi de la partie, afin d’accompagner les splendides copies restaurées de ses délires érotico-pop que sont Café Flesh (1984) et Dr. Caligari (1989), ainsi que le documentariste social Travis Wilkerson, auteur de An Injury to One (2002), fascinante plongée dans l’histoire de Butte, ville minière du Montana s’apparentant aujourd’hui à une profonde cicatrice, conséquence des excès du capitalisme au cours du XXe siècle.

Programme actuellement sujet à modification et à retrouver mi-septembre sur www.luff.ch

Julien Bodivit, directeur artistique du LUFF

LUFF
Freddy Buache, le passeur

Freddy Buache, le passeur

Les souvenirs, les anecdotes, l’admiration pour l’homme de culture, poète et visionnaire inépuisable, et la reconnaissance de son rôle de passeur qui a contribué à initier et à former de nombreuses générations de cinéphiles et de professionnels du cinéma du monde entier, sont à la base de cette ligne de programmation consacrée à Freddy Buache.

Elle est en même temps le témoignage de la reconnaissance que nous – amis, cinéastes, artistes, élèves, étudiants et spectateurs de tout âge – lui portons, mais aussi de l’empreinte indélébile qu’il a laissée dans nos esprits.

Parce que le Freddy que nous avons connu, avec ses envolées enthousiastes, ses coups de gueule, ses combats, ses aversions et ses remises en question, a toujours été guidé par un amour et un respect profond pour l’être humain et son art, ainsi que par la passion de partager ce même amour avec les autres, peu importe où et comment.

Chaque mois, nous avons ainsi l’occasion de remontrer les films qui ont constitué sa cinéphilie et ceux qu’il a accompagnés, analysés ou même critiqués. Une programmation qui rappellera comment il a fait découvrir autant d’univers cinématographiques à un public éclectique, toujours fasciné par sa ferveur et par la facilité qu’il avait à raconter... jusqu’à le conquérir.

Chicca Bergonzi

Carte blanche à Rui Nogueira

Carte blanche à Rui Nogueira

Passeur passionné, l’ancien directeur du CAC-Voltaire (Genève) présente chaque mois à la Cinémathèque suisse un film qui l’a marqué et dont il désire partager l'histoire avec les spectateurs.

«Depuis ma plus tendre enfance, j’associe ma passion du cinéma à mon amour de la vie. Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, en temps de guerre ou de paix, que le monde aille à sa perte ou qu’il se reconstruise avec bonheur, les films ont toujours été les régulateurs de mon existence. Rien de plus naturel donc à ce que je tienne à transmettre aux autres les éléments qui constituent la clé de ma raison de vivre» (Rui Nogueira).

Collaborateur à des revues et ouvrages sur le cinéma, délégué de festivals et directeur du CAC-Voltaire de 1978 à 2010, Rui Nogueira a proposé dans ses salles le meilleur de l’histoire du cinéma, mêlant aux films sa propre histoire et ses nombreuses rencontres avec des cinéastes et des comédiens. En réunissant une impressionnante collection de copies – et en les mettant en circulation en Suisse – il a également contribué à diffuser partout sa perception (et sa passion) du cinéma. Nous le retrouvons à présent à la Cinémathèque suisse, une fois par mois, où il continue de partager avec le public ses (nombreux) coups de cœur.

En partenariat avec la Fondation Rui Nogueira.

De La 1ère à la Cinémathèque: Travelling

De La 1ère à la Cinémathèque: Travelling

Travelling vous emmène dans l’histoire des tournages des films cultes. La petite histoire des grands films vous est racontée entre anecdotes, archives et extraits. Dans notre projecteur sonore, ces mêmes films révèlent leur propre récit et nous permettent d’accueillir, dans notre cinéma radiophonique, tous les acteurs du septième art.

Catherine Fattebert vous invite à écouter (sur RTS La Première) et à regarder (à la Cinémathèque suisse) Delicatessen, Tchao Pantin, Scarface, Conan the Barbarian ou Starship Troopers, entre autres. Travelling, un déplacement de caméra pour tout connaître de l'histoire du cinéma!

Pour entendre les films, c'est dans l'émission Travelling sur RTS La Première tous les dimanches de 10h à 11h, rediffusion les lundis de 1h à 2h du matin, et en tout temps sur Play RTS. Pour les voir, c'est à la Cinémathèque suisse tous les dimanches à 15h et les samedis à 21h.

Retrouvez toute l'actualité cinématographique
de la RTS sur https://www.rts.ch/info/culture/cinema

Evénement

Scream à Paderewski

La Cinémathèque suisse collabore avec l’émission Travelling sur RTS La Première depuis maintenant près de dix ans. Fiers de compter sur un partenaire d’exception qui revient chaque semaine sur les coulisses d’un film qui a marqué, de près ou de loin, l’histoire du cinéma, nous sommes heureux de présenter à notre public les «nouvelles» soirées Travelling, une fois tous les deux mois, afin de célébrer avec vous, le temps d’’une soirée, un film culte, mythique ou populaire. Le 26 octobre, quelques nuits avant celle d’Halloween, la Cinémathèque suisse présente Scream de Wes Craven (1996) avec, pour pimenter la soirée, une collaboration inédite avec le festival La Nuit des Griffes dont la quatrième édition se déroulera les 28 et 29 octobre au Ciné-club Athénée à Lausanne (www.lanuitdesgriffes.com). Le festival a pour but de faire découvrir sur grand écran des classiques du cinéma d’horreur et également de présenter des œuvres méconnues du grand public. Pour lancer les hostilités, Scream sera donc présenté conjointement par l’équipe du festival et celle de la Cinémathèque suisse avec, pour l’occasion, quelques surprises à faire frémir...

RTS Culture
Pour une histoire permanente du cinéma: 1978 (suite)

Pour une histoire permanente du cinéma: 1978 (suite)

intro

En 2006, la Cinémathèque suisse débute un cycle destiné à présenter «Une histoire du cinéma en 300 films». Mais bien vite, le chiffre de 300 s'est révélé insuffisant. Et ce programme est devenu une «Histoire permanente du cinéma», destinée à offrir au public, année après année, une sélection des œuvres qui ont marqué le septième art. Etablie par le grand cinéphile Bernard Uhlmann, ancien directeur adjoint de notre institution, cette sélection (forcément subjective) réunit des films choisis pour leur importance historique, culturelle ou artistique.

Des œuvres particulièrement représentatives d'un auteur, d'une grande star, d'un courant, d'un genre, d'une mode ou d'un style. Un choix par force imparfait et peut-être arbitraire, mais qui permet l'approche concrète d'un art ayant marqué le XXe siècle et les mentalités de manière indélébile. C'est enfin l'occasion rêvée de remontrer de grands classiques, de susciter des (re)découvertes ou de rafraîchir salutairement les mémoires.

Sauf exception, rendez-vous avec ce cycle les dimanches soir et lundis après-midi (reprises). La programmation est parfois tributaire de la disponibilité et de l'état des copies.

Palmarès 1978

Festival international du film de Berlin – Ours d’or

Las truchas de José Luis García Sánchez et Las palabras de Max de Emilio Martínez

Festival international du film de Cannes – Palme d’or

L'albero degli zoccoli d'Ermanno Olmi

Festival international du film de Locarno – Léopard d’or

Les Fainéants de la vallée fertile (Oi Tembelides tis eforis koiladas) de Níkos Panayotópoulos

Mostra de Venise – Lion d’or

Suite aux événements de Mai 68, les éditions de la Mostra de Venise de 1969 à 1979 deviennent non compétitives et aucun prix n’est décerné pendant cette période.

Trésors des archives

Trésors des archives

Chaque mois, des œuvres restaurées à (re)découvrir. En septembre, une séance autour du réalisateur suisse Werner Dressler ; en octobre, c’est le producteur suisse Julius Pinschewer qui est à l’honneur.

Chargée par la Confédération d'assurer la préservation de l'héritage cinématographique national, la Cinémathèque suisse effectue des restaurations de films avec le soutien de Memoriav – Association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse. La sélection s'établit en fonction d'une urgence technique (dégradation des supports), des caractéristiques des collections et de la représentativité des œuvres. Outre les longs métrages, on s'efforce de sauver des pans moins connus de la production suisse: documentaires, actualités, films amateurs. Mais aussi des films auxquels des Suisses ont participé, dont de nombreux reportages réalisés lors d'expéditions. On s'intéresse encore à la repré- sentation de la Suisse dans les films tournés par des équipes étrangères. Sont présentés enfin des films d'autres pays dont le seul exemplaire connu est conservé par la Cinémathèque suisse, ainsi que des restaurations exemplaires effectuées par des institutions sœurs à l'étranger.

Evénement

Séance autour du cinéaste suisse Werner Dressler

Werner Dressler (1909–1990) fait partie de ces figures importantes du cinéma suisse dont la carrière reste peu connue, car appartenant à des genres dits utilitaires (documentaire, commande, publicité) ou périphériques (animation). Il a été engagé par la société de production Praesens-Film, alors qu’il leur fournissait un appareillage pour l’animation. Celle-ci fonda ensuite la société Central-Film en 1935, où Dressler occupa un rôle prééminent, avant de monter lui-même la société Cefi en 1946. Sont présentés ici une série de ses sketches et documentaires.

Evénement

Séance autour du cinéaste suisse Julius Pinschewer

Julius Pinschewer (1883–1961) est l’un des plus anciens et des plus importants producteurs de publicités animées. Dès le début des années 1910, il supervise à Berlin des films mêlant prises de vue «réelles» et trucages. De religion juive, il fuit Hitler et installe à Berne en 1934 son «Pinschewer Film-Atelier», qui produit alors de nombreux films – environ 170 titres suisses, la plupart en dessins animés sur cellulo et en couleurs – à la demande d’entreprises et d’offices liés à l’administration fédérale.

Memoriav
Ciné-familles

Ciné-familles

Né d’une collaboration avec le Festival Cinéma Jeune Public, le cycle de films «Ciné-familles» est le rendez-vous régulier de la Cinémathèque suisse pour les enfants et leur famille. Une fois par mois, le mercredi après-midi ou le dimanche matin, un film du patrimoine cinématographique est présenté dans nos salles. Espace de découverte, de rencontre, et de réflexion autour du septième art et de son histoire, ces séances sont l’occasion de discuter de longs et de courts métrages en provenance des quatre coins du monde. Ciné-familles vous invite à venir découvrir des classiques du cinéma ou certaines perles rares méconnues. Les thématiques et les enjeux de ces films sont abordés au début de chaque séance, avec une médiatrice culturelle ou un médiateur culturel, afin de préparer les enfants à la projection. Une belle occasion de découvrir ensemble et sur grand écran la richesse du patrimoine cinématographique tout au long de l’année. Après chaque séance, les enfants reçoivent un kit à emporter à la maison. Adapté à chaque tranche d’âge, celui-ci offre une expérimentation liée au cinéma ou une activité créative à réaliser en famille tout en prolon- geant la réflexion autour de la projection.

Billet à 5 francs pour les enfants de moins de 12 ans.

Evénement

Séance avec accompagnement au piano

Un Chaplin et un film d’animation accompagnés au piano

La nouvelle saison de Ciné-familles s'ouvre avec deux restaurations de la Cinémathèque suisse. Fac-similé 35mm d’une copie nitrate rare et teintée, la restauration de Shoulder Arms de Charlie Chaplin s'est faite en collaboration avec les Archives nationales du film à Prague et le laboratoire de Jan Ledecky. Effectuée en 4K à partir du négatif original 35mm déposé en 1980, la restauration des tribulations amoureuses de Monsieur Vieux Bois respecte les défauts du processus de production (rayures du négatif, légers décadrages, collures), l’échelle des gris des copies d’époque et la bonne vitesse. Pour l'occasion, une pianiste accompagnera les images en live.

Shirley Hofmann

Shirley Hofmann

Big bands de jazz, polkas et romances hollywoodiennes ont constitué la toile de fond musicale de Shirley Hofmann, artiste originaire d'Ottawa. Un père musicien lui transmet sa passion de la musique de fanfare, qui la convainc de mener des études de piano et d'euphonium à l'université McGill à Montréal. Elle compose ensuite pour le théâtre de la Poudrière (Neuchâtel) ou le Schauspielhaus (Hanovre). Ses dernières créations musicales pour enfants, Turbolino et Les Aventure de Petchi, ont voyagé dans toute la Suisse. Elle s'est en outre produite avec sa musique originale pour le film Nanouk l'Esquimau (1922) dans des festivals, tels que Visions du Réel, Les Jardins Musicaux ou Taktlos à Zurich. Depuis 1995, elle collabore avec La Lanterne Magique en accompagnant plusieurs projections au piano.

Evénement

Films d’animation d’un réalisateur suisse

Afin de poursuivre la saison Ciné-familles en beauté, la Cinémathèque suisse invite le réalisateur suisse de films d’animation Marcel Barelli au Casino de Montbenon, dans le cadre d’une masterclass autour de ses différentes créations. La matinée débutera par une projection d’une trentaine de minutes, qui rend compte des grandes lignes de son œuvre et propose une programmation spécialement dédiée au jeune public. A cela s’ajoutera ensuite un moment de discussion durant lequel les enfants auront l’occasion de s’entretenir avec le réalisateur sur son cinéma et sur le cinéma d’animation plus largement.

Marcel Barelli

Marcel Barelli

Né en 1985 à Lodrino dans le canton du Tessin, Marcel Barelli est réalisateur de films d’animation. En 2005, il se tourne vers le domaine artistique en suivant une formation de quatre ans à la Haute école d’art et design à Genève (HEAD). Une fois diplômé de la section de cinéma, c’est en tant qu’assistant en cinéma d’animation qu’il continue son parcours à la HEAD. Gypaetus helveticus (2011) marque son premier grand succès critique, puisque le court métrage reçoit 11 prix dans différents festivals internationaux, dont les Journées de Soleure. Il a désormais plus d’une dizaine de projets cinématographiques à son actif, sans compter les 26 épisodes que constituent une série didactique sur les dinosaures, Ralph et les Dinosaures (2017). Aujourd’hui, il vit et travaille à Genève.

Festival Cinéma Jeune Public
Le Passculture fait son cinéma

Le Passculture fait son cinéma

Issu d’un partenariat entre le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture de l'Etat de Vaud (DFJC) et diverses structures culturelles vaudoises, le Passculture promeut la culture auprès des élèves de l’enseignement postobligatoire en facilitant l’accès aux spectacles et projections. Les élèves peuvent ainsi accéder à l’ensemble de la programmation de la Cinémathèque suisse au tarif préférentiel de 4 francs, hors avant-premières et ciné-concerts.

De manière complémentaire, la Direction générale de l’enseignement postobligatoire (DGEP) et le Centre d’études cinématographiques (CEC) de l’UNIL présentent une offre de médiation intégrée au Passculture. Huit séances bénéficiant d’une animation pédagogique sont ainsi programmées sur l’année. Des dossiers pédagogiques sont élaborés en fonction de certaines disciplines à l’intention des enseignants qui souhaiteraient intégrer une discussion des films du programme dans leurs cours. Animées par deux enseignants, Séverine Graff (Gymnase du Bugnon) et Frank Dayen (Gymnase de Morges), ainsi que ponctuellement par la chargée de la médiation culturelle du CEC, Chloé Hofmann, ou le directeur du Centre, Alain Boillat, ces séances tout public sont conçues avant tout comme un lieu d’échange intergénérationnel réunissant des passionnés de cinéma, dans un esprit de ciné-club.

www.passculture.ch

www.cinematheque.ch/passculture

Le Pass Culture Unil - Centre études cinématographiques
Introduction à l’histoire du cinéma

Introduction à l’histoire du cinéma

intro

Ce cours, dispensé en alternance par Alain Boillat et Pierre-Emmanuel Jaques de la Section d’histoire et esthétique du cinéma de l’Université de Lausanne, vise à donner, dans une perspective généraliste et introductive, un panorama de l’histoire du cinéma. Il comporte des séances consacrées au cinéma mondial, des premiers temps à la fin du XXe siècle. Les séances sont consacrées à un genre (film noir, western, science-fiction, documentaire, animation) ou à une période phare d’une production nationale telle que la «Qualité française», les nouveaux cinémas (allemand, suisse et de l’Est), les productions japonaises classiques et asiatiques contemporaines, et le cinéma français «moderne».

Le cours se déroule dans la salle Paderewski du Casino de Montbenon et consiste en la discussion d’extraits notamment tirés de copies appartenant aux riches collections de la Cinémathèque suisse.

Entrée libre. Tous les cours ont lieu le mercredi de 14h à 16h dans la salle Paderewski.

Liste des cours

Passion, poursuite, sérialité: vers une linéarisation du récit filmique

Cours donné par Alain Boillat

 

Charlie Chaplin jusqu’au Dictateur

Cours donné par Alain Boillat

 

Le cinéma de D. W. Griffith et la création d’Hollywood

Cours donné par Pierre-Emmanuel Jaques

Unil + CS La Collaboration
Portraits Plans-Fixes

Portraits Plans-Fixes

Tournés en cinq plans fixes, en noir et blanc, en un seul lieu, un seul jour, sans reprises ni coupures, les films Plans-Fixes composent une vaste collection de portraits de personnalités de Suisse romande – et quelquefois d'ailleurs – issues de divers domaines d'activité.

Le premier film a été réalisé en 1977 et, chaque année, une dizaine de nouveaux portraits voient le jour. L'absence du montage, un des principes de base de la collection, vise à mettre l'accent sur l'authenticité du moment et privilégie le point de vue de la personne, sujet du film, qui raconte son parcours et partage ses réflexions dans un entretien avec un interlocuteur ou une interlocutrice. La devise – «Un visage, une voix, une vie» – résume cette démarche. Dans leur ensemble, les films Plans-Fixes représentent un véritable panorama de la vie en Suisse du début du XXe siècle jusqu'à nos jours.

 Toutes les projections en première sont gratuites.

www.plansfixes.ch

Tournés en cinq plans fixes, en noir et blanc, en un seul lieu, un seul jour, sans reprises ni coupures, les films Plans-Fixes composent une vaste collection de portraits de personnalités de Suisse romande – et quelquefois d'ailleurs – issues de divers domaines d'activité.

Le premier film a été réalisé en 1977 et, chaque année, une dizaine de nouveaux portraits voient le jour. L'absence du montage, un des principes de base de la collection, vise à mettre l'accent sur l'authenticité du moment et privilégie le point de vue de la personne, sujet du film, qui raconte son parcours et partage ses réflexions dans un entretien avec un interlocuteur ou une interlocutrice. La devise – «Un visage, une voix, une vie» – résume cette démarche. Dans leur ensemble, les films Plans-Fixes représentent un véritable panorama de la vie en Suisse du début du XXe siècle jusqu'à nos jours.

 Toutes les projections en première sont gratuites.

www.plansfixes.ch

Evénement

Première en présence de Graziella de Coulon

Evénement

Première en présence de Patrick Aebischer

Plans-Fixes
Le programme complet
Le programme complet Ciné-concert: La Roue d’Abel Gance Rétrospective Douglas Sirk Rétrospective Brian De Palma Avant-première: La Dérive des continents (au sud) de Lionel Baier Rétrospective Dominique de Rivaz Festival cinémas d’Afrique – Lausanne Les films Gaumont en diffusion Tourne-Films Festival Lausanne (TFFL): soirée d’ouverture Avant-première: Laila in Haifa d’Amos Gitai La Nuit des musées Première: L’Incroyable Lulu de Mathias Wälti Avant-première: A vendredi, Robinson de Mitra Farahani Lausanne Underground Film & Music Festival (LUFF) Freddy Buache, le passeur Carte blanche à Rui Nogueira De La 1ère à la Cinémathèque: Travelling Pour une histoire permanente du cinéma: 1978 (suite) Trésors des archives Ciné-familles Le Passculture fait son cinéma Introduction à l’histoire du cinéma Portraits Plans-Fixes
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