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Rétrospective Renato Berta

Rétrospective Kinuyo Tanaka

Hommage à Sidney Poitier

Ciné-concert: La Roue d'Abel Gance

Retour sur nos pas (2021)

De la 1ère à la Cinémathèque: Travelling (mai-juin)

Pour une histoire permanente du cinéma: 1978 (mai-juin)

Rétrospective Renato Berta

Rétrospective Renato Berta

Passé d'apprenti mécanicien au Tessin lorsqu’il avait 20 ans à l’un des plus grands chefs opérateurs du cinéma d’auteur contemporain, Renato Berta est à l’honneur de mai à juillet à travers 27 films, un documentaire sur sa vie et son œuvre, ainsi que l’avant-première de Qui rido io, nouveau film de Mario Martone, dont il signe la photographie.

Objectif caméra

Cela fait plusieurs années que la Cinémathèque suisse souhaitait rendre hommage au chef opérateur tessinois Renato Berta. Dès 1969, il a signé les images de très nombreux films du Nouveau cinéma suisse, avec Alain Tanner, Michel Soutter, Claude Goretta, Thomas Koerfer ou Francis Reusser. Il a aussi été le compagnon de route de presque tous les films de Daniel Schmid à partir de 1972. Il nous était plus facile de le saisir pour superviser l’étalonnage d’une restauration que nous avions réalisée que de le joindre pour parler de lui et de son travail… Car cet homme généreux et cordial n’aime pas trop regarder en arrière. Au contraire, à 77 ans, avec plus de 120 longs métrages à son actif, il continue de tourner sans relâche. Il s’apprête aujourd’hui à signer les images du nouveau film de Philippe Garrel et à Venise, l’automne dernier, il était à l’affiche de deux films italiens en compétition: Il buco de Michelangelo Frammartino, tourné dans le gouffre du Bifurto, dans le nord de l’Italie, et Qui rido io de Mario Martone, admirable biographie du comique napolitain Eduardo Scarpetta, incarné par le monumental Toni Servillo, et que nous présentons ici en avant-première (voir p. 43).

Mais heureusement, par la suite de quelques pauses professionnelles imposées par la pandémie, il a dû (un tout petit peu) ralentir la cadence. Il publie aux éditions Grasset un livre de souvenirs recueillis par Jean-Marie Charuau, Photogrammes, et un documentaire lui est enfin consacré par Paul Lacoste, Renato Berta, face caméra (voir p. 10). L’occasion aussi d’établir avec lui une sélection des films les plus importants de sa carrière et de la présenter ici à la Cinémathèque suisse, en sa présence.

Formé entre 1965 et 1967 au Centro Sperimentale della Cinematografia à Rome, prestigieuse école de cinéma qui, après-guerre, a permis l’essor du Nouveau cinéma italien, ce natif de Bellinzone rejoint très vite la Suisse romande pour accompagner les jeunes cinéastes qui signent leurs premières fictions. Il apporte un savoir-faire et une connaissance du métier que presque personne n’a en Suisse, à l’époque, où il n’existe encore aucune école de cinéma. Et il va en quelque sorte devenir la signature visuelle de cette cinématographie naissante qui rapidement s’affirme dans les festivals et dans les salles, en France notamment.

Avec souvent peu de moyens et du matériel qu’il emprunte même parfois à son école romaine, il détermine une qualité d’image à la fois forte, précise et discrète, sans effets de manches, où la lumière semble disparaître au profit de l’action et des personnages.  

La notoriété aidant, Renato Berta est ainsi appelé à la rescousse de cinéastes qu’il admire et qui lui demandent de transposer son regard sur leurs créations. Il enchaîne les collaborations avec Jacques Rivette, Louis Malle, Claude Chabrol, Eric Rohmer, Alain Resnais, Robert Guédiguian, Patrice Chéreau, Manoel de Oliveira, Amos Gitai, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, ou encore Jean-Luc Godard, pour ne citer qu’eux. Mais toujours avec la discrétion, la précision et la qualité qui le caractérisent.

En parcourant sa très longue filmographie, on reste impressionnés en constatant combien ses choix de travail se sont avérés pertinents durant toutes ces années, pétris d’une véritable cinéphilie, d’un amour du cinéma dans ce qu’il peut avoir de plus fort et de plus innovant, et de plus exigeant aussi. 

Frédéric Maire

Publication d’un livre sur sa vie et ses rencontres

Renato Berta s’est confié à son ami Jean-Marie Charuau dans Photogrammes, un livre publié en 2021 et truffé d’anecdotes, de dialogues, d’aventures et de réflexions sur le cinéma.

Parce que écrire n'est pas ce qui m'est le plus naturel, parce que je n'aime pas trop me tourner vers le passé et que j'aime de moins en moins cela avec les années, parce que je ne compte plus les êtres chers qui s'en sont allés et que regarder en arrière c'est raviver cette blessure, parce que j'ai toujours douté de tout, à commencer de l'intérêt des choses que j'ai dans la tête... l'idée de relater par écrit mon histoire ne m'a jamais traversé. Mais lorsque Jean-Marie Charuau est venu me proposer qu'on écrive ensemble un livre sur mon parcours, j'ai eu l'impression que c'était différent. Comme le prolongement d'un dialogue commencé avec lui depuis pas mal de temps. Pas quelque chose de figé, mais un mouvement. Si bien que nous nous sommes tout de suite mis au travail. Pendant des jours et des jours, Jean-Marie est venu chez moi et nous parlions. Et il enregistrait – il est arrivé à près de 200 heures d'enregistrement et 1600 pages de retranscription ... Evidemment, à ce stade, il a fallu faire des choix. Parce que c'était nécessaire. Nous ne pouvions pas tout raconter dans le livre, ni parler de toutes les personnes que j'ai rencontrées grâce à mon métier, que ce soit dans le milieu du cinéma ou bien ailleurs. Alors, nous avons choisi de privilégier les films et les rencontres qui sont allés au-delà du travail: les films et les rencontres qui ont fait bouger mon regard et quelquefois même ma vie, à travers des rapports d'estime, d'émulation, et bien souvent aussi d'amitié. Fort de ces choix, Jean-Marie s'est alors lancé dans l'écriture du livre à proprement parler.

S'il a pris le parti de tout écrire à la première personne, c'est parce que c'est comme ça que je me suis confié à lui et c'est ainsi qu'il a pensé pouvoir restituer au mieux ce que nous avions partagé. A l'arrivée, les mots ne sont plus ni tout à fait les miens, ni tout à fait les siens, ce sont les mots de notre rencontre – de la même façon qu'un film est le résultat d'une rencontre entre un scénariste, un réalisateur, un producteur, des acteurs et une équipe technique. Tout est affaire de rencontre, dans le cinéma, dans la vie, et dans ce livre aussi.

Je sais à quel point il peut être éprouvant pour un acteur de se confronter à l'image que lui renvoient un réalisateur et son chef-opérateur, et je le comprends encore mieux peut-être aujourd'hui quand je vois combien il m'a été difficile de me confronter au récit de ce que j'ai vécu. Parce qu'une image n'est jamais qu'une image, les mots ne sont jamais que des mots, et les uns et les autres ne sauraient se confondre avec la réalité. C'est le problème auquel on fait face dans tout processus de création: la distance entre ce que l'on souhaite dire ou représenter et ce que l'on dit ou représente vraiment. C'est la distance entre ce que je vois sur un plateau de cinéma et ce que ma caméra enregistre, la distance entre ce que cette caméra enregistre et ce qu’on en voit sur un écran de cinéma, de télévision, d'ordinateur, sur une tablette ou bien un smartphone... Plus on avance dans le processus de création, plus, d'une certaine façon, on s'éloigne de l'image d'origine. C'est la distance entre ce que j'ai vécu et le souvenir que j'en garde, la distance entre mes souvenirs et les mots que j'emploie pour en parler (d'autant que le français n'est pas ma langue maternelle), la distance entre ce que j'en dis à Jean-Marie et ce qu'il en retient, la distance entre ce qu'on choisit de mettre en avant et le récit qu'il en fait par écrit… Tout autant de distances qui m'amènent parfois à me demander si la vie qui est ici racontée est vraiment la mienne, ou bien juste une interprétation de mes souvenirs.

Renato Berta et Jean-Marie Charuau, Photogrammes, Ed. Grasset, Paris, 2021, 333 pages. Prix: CHF 29.

Renato Berta

Memoriav
Rétrospective Kinuyo Tanaka

Rétrospective Kinuyo Tanaka

De mai à juillet, l’intégrale des films réalisés par la cinéaste japonaise Kinuyo Tanaka est programmée à la Cinémathèque suisse. Ces copies restaurées sont également accompagnées d’une sélection de longs métrages qui l’ont rendue célèbre en tant que comédienne, que ce soit devant la caméra de Yasujirō Ozu, Kenji Mizoguchi, Mikio Naruse ou Keisuke Kinoshita.

La mère du cinéma japonais

Gloire à Kinuyo Tanaka (1909–1977) de nous avoir fait aimer le cinéma japonais. Au début des années 1950, quand les premières œuvres des grands studios de Tokyo nous parvinrent enfin, deux titres dont Kinuyo Tanaka était la vedette firent sensation en Occident: La Mère de Mikio Naruse (1952) et La Vie d’Oharu, femme galante de Kenji Mizoguchi (1952). Soudain, c’est toute une cinématographie lointaine qui s’offrait à nous, et Tanaka en était le visage. Les prix remportés au même moment à Venise par Les Contes de la lune vague après la pluie (1953) et L’Intendant Sansho (1954), tous deux de Mizoguchi, laissèrent entendre au public qu’elle ne jouait que dans des chefs-d’œuvre.

Contemporaine de Greta Garbo et de Marlene Dietrich, Kinuyo Tanaka fut, comme elles, une star du muet. L’arrivée du parlant accéléra sa popularité, et c’est grâce à son rôle d’infirmière qui se rêve en chanteuse dans Aizen Katsura, l’arbre de l’amour de Hiromasa Nomura (1938) qu’elle devint la reine du box-office. Mais c’est avec Kenji Mizoguchi qu’elle bâtit une des œuvres les plus impressionnantes du cinéma japonais, constituée d'une quinzaine de mélodrames inoubliables. Ainsi, le célèbre cinéaste contribua à installer l’image de Tanaka en femme éternellement victime de la bassesse des hommes. Pour le public, l’affaire était entendue: un film avec Kinuyo Tanaka c’était l’assurance de pleurer devant tous les mauvais coups qu’allait lui jouer un système patriarcal cruel et injuste.

Son parcours d’actrice permet de croiser la plupart des cinéastes de son pays, de Hiroshi Shimizu (dont elle fut brièvement l’épouse) à Akira Kurosawa, en passant par Yasujirō Ozu ou Kon Ichikawa. Elle ne cessa jamais de travailler, tournant jusqu’à dix films par an.

Eternelle héroïne tragique devant la caméra de tous les grands metteurs en scène de son temps, Kinuyo Tanaka changea la donne lorsqu’elle se décida, en 1953, à devenir elle-même cinéaste. La nouvelle fit grand bruit, car après-guerre le cinéma japonais ne comptait aucune femme réalisatrice. Une partie de l’industrie s’employa à la décourager, et Mizoguchi en personne décrocha son téléphone pour déplorer publiquement la décision de son actrice fétiche. Mais Tanaka était du genre tenace, et Lettre d’amour, sur un scénario du cinéaste Keisuke Kinoshita, fut bel et bien dirigé par la star. Aucune major ne voulait de Tanaka cinéaste, aussi fit-elle ses trois premiers films pour des studios d’envergure modeste, sans doute étonnés qu’une vedette de cet acabit vienne travailler chez eux.

Mais son statut de star sembla étouffer la postérité de son travail de cinéaste. Découvrir aujourd’hui ses six longs métrages constitue donc un véritable événement. Outre le plaisir d’y croiser toutes les grandes vedettes de l’âge d’or du cinéma japonais, les films dirigés par Tanaka sont l’occasion de voir des personnages féminins qui ne ploient jamais, contrairement à ceux qu’elle interpréta. Les héroïnes que la réalisatrice propose se tiennent debout dans l’adversité et la filmographie de Tanaka cinéaste nous offre autant de portraits de femmes que rien ne semble atteindre. En passant derrière la caméra, Kinuyo Tanaka tint sa revanche.

Pascal-Alex Vincent, auteur de Kinuyo Tanaka: Réalisatrice de l'âge d'or du cinéma japonais (éditions Carlotta, 2021)

Kinuyo Tanaka, réalisatrice

La restauration récente des films réalisés par Kinuyo Tanaka permet de redécouvrir une cinéaste trop longtemps oubliée. C’est en 1953 que cette actrice ayant débuté sa carrière au début des années 1920 prend la décision de réaliser ses propres films. Bien que la nouvelle ne soit pas accueillie avec enthousiasme par le milieu du cinéma nippon, majoritairement masculin, Tanaka persévère et parvient à diriger avec succès six longs métrages, centrés sur des figures de femmes libres et témoignant de l’émergence d’une voix singulière dans l’histoire du cinéma.

Kinuyo Tanaka, actrice

Avant de passer derrière la caméra, Kinuyo Tanaka s’est fait connaître en tant qu’actrice, en incarnant certains des plus grands rôles féminins du cinéma nippon. C’est devant l’objectif de maîtres de l’image et du récit comme Kenji Mizoguchi, Yasujirō Ozu ou Mikio Naruse qu’elle fait ses premiers pas; elle continue ensuite de tourner avec eux, une fois sa carrière de réalisatrice lancée. Son expérience de jeu dans plus de 200 films est également tangible dans son œuvre de cinéaste, qui se démarque notamment par la justesse de sa direction d’acteurs.

L'intégrale des films que Kinuyo Tanaka a réalisée est reprise du 4 au 17 mai aux Cinémas du Grütli à Genève (www.cinemas-du-grutli.ch)

Carlotta Festival Lumière - Général Cinémas du Grütli
Hommage à Sidney Poitier

Hommage à Sidney Poitier

Premier Afro-Américain à avoir décroché l'Oscar du meilleur acteur à Hollywood en 1964, Sidney Poitier a disparu en janvier dernier, à 94 ans. La Cinémathèque suisse lui rend hommage avec six films couvrant les années 1955 à 1992.

To Sir Sidney Poitier, With Love

Le chagrin universel suscité par la disparition de Sidney Poitier n'a eu d'égal que le sentiment de gratitude ressenti par de nombreux spectateurs en songeant aux réalisations d'une carrière exemplaire consacrée à l'excellence artistique et à l'engagement civique. Ces dernières années, nous avons été, une fois encore, les témoins d'une violence discriminante à l'encontre des Afro-Américains et sommes ainsi parfois tentés de penser que nous reculons effroyablement par rapport à l'époque de Paul Robeson, Ossie Davis, Harry Belafonte, Ruby Dee et Max Julien, et après les victoires durement acquises par le Civil Rights Movement (Mouvement américain des droits civiques).

Sidney Poitier n'était pas seulement le premier acteur afro-américain à remporter un Oscar (pour le film Lilies of the Field de Ralph Nelson, sorti en 1963 et récompensé par l'Ours d'argent au Festival de Berlin). Il a égale- ment incarné l'excellence éthique, morale et artistique dans des moments difficiles, ouvrant des portes que d'autres auraient préféré garder fermées. Sa présence dans le cinéma américain a constitué un changement radical dont l'impact demeure dans l'œuvre de Denzel Washington, Eddie Murphy, Angela Bassett, Will Smith, Jennifer Hudson, Morgan Freeman, Whoopi Goldberg et bien d'autres. Sidney Poitier s’est hissé au-devant de la scène et a déclaré que les Afro-Américains n'étaient pas seulement d'excellents acteurs de genre ou les acolytes du premier rôle blanc, mais pouvaient aussi porter un film à eux seuls, et de manière excellente.

Par le choix de ses rôles, Poitier a représenté un modèle pour les artistes afro-américains, donnant à ceux qui n'avaient pas encore de voix le courage de se lever et de revendiquer leurs droits. On ne peut pas ne pas penser (...) au superbe suspense de The Defiant Ones de Stanley Kramer (1958), où il est enchaîné à Tony Curtis et dénonce une société ségrégationniste. Il se souvient de ce film avec un sourire, racontant comment les spectateurs afro-américains ont eu du mal à taire leur incrédulité: «Ils m'ont dit qu'aucun frère ne se sacrifierait jamais pour un blanc» (...).

Jusqu’à la fin, Poitier a continué à travailler avec constance, que ce soit dans l'excellent Shoot to Kill de Roger Spottiswoode (1988), qui a marqué son retour devant la caméra après une décennie de réalisations, ou dans Sneakers de Phil Alden Robinson (1992), où il a partagé l'écran avec des acteurs tels que Robert Redford, Dan Aykroyd, James Earl Jones, Ben Kingsley ou River Phoenix. Il était un authentique géant du cinéma, au-delà de Hollywood, un héros qui n'a jamais voulu être considéré comme tel et qui a contribué de manière indélébile à l'avancement des droits des citoyens afro-américains. Sidney Poitier fait partie du patrimoine de l'humanité. (...)

N.B. L’impératif de réaliser une large rétrospective dédiée à Sidney Poitier, acteur et cinéaste, a vite été contrarié par le manque de copies de ses films et par les difficultés d’accès à des œuvres fondamentales du patrimoine cinématographique détenues par les studios américains. Certains titres «incontournables» figurent dans cet hommage, d'autres pas. Nous le regrettons beaucoup (Chicca Bergonzi).

Giona A. Nazzaro, directeur artistique du Locarno Film Festival, texte publié le 10 janvier 2022 sur www.locarnofestival.ch

Ciné-concert: "La Roue" d'Abel Gance

Ciné-concert: "La Roue" d'Abel Gance

Retour sur nos pas (2021)

Retour sur nos pas (2021)

Une sélection de films tirés des grands cycles et projections spéciales de la Cinémathèque suisse durant l’année 2021 reviennent à l’affiche en juin. Autant de « séances de rattrapage » constituant un clin d’œil à quelques classiques du cinéma et un regard sur le cinéma d’aujourd’hui.

Traditionnellement, en juin, nous proposons un certain nombre de films projetés l’année précédente. Une immersion qui vous permet de rattraper des lignes de programmation, des projections spéciales de films contemporains, des œuvres que vous n’avez peut-être pas encore eu l’occasion d’apprécier dans une salle de cinéma.

Par la même occasion, ces séances de rattrapage permettent à l’équipe de la Cinémathèque suisse de regarder en arrière et de faire le point sur ce qu’elle a construit en matière de programmation. Il s’agit ainsi d’un temps de réflexion qui nous donne la possibilité de mieux décliner nos prochaines propositions et de les rendre encore plus surprenantes et inattendues, à l’attention d’un public qui aime nous solliciter et nous faire part de ses désirs de cinéma.

L’année passée encore, la pandémie a non seulement impacté notre vie et le monde de la culture, mais a aussi perturbé notre programmation. En raison de la fermeture des salles pendant 16 semaines, nous avons dû reporter, voir annuler des rétrospectives et projections spéciales. Ainsi, durant ces derniers mois, nous avons fait tout notre possible pour rattraper le temps perdu et reprendre le cours normal des projections.

Les 13 films qui sont ici (re)proposés vous permettent de reparcourir certains moments-clés de notre offre en salles de l’année 2021, avec une attention particulière pour les nouveaux films d’auteurs contemporains (Costa-Gavras, Abel Ferrara, Mario Martone, Pedro Costa), qui dialoguent avec des grands cinéastes de l’histoire du cinéma (Alberto Lattuada, Abbas Kiarostami), sans oublier les auteurs suisses (Henry Brandt, Markus Imhoof, Lucienne Lanaz).

Une pause en images pour nous tous, donc, à travers un parcours cinématographique multicolore et aux horizons multiples. Parce que c’est aussi cela la magie du cinéma: revoir un film et découvrir quelque chose qui nous avait échappé, le voir autrement et, au fond, découvrir une œuvre qui n’est plus la même. Et c’est aussi cela, une cinémathèque: un trésor inépuisable (et inestimable!) de souvenirs et de découvertes en images, dont on ne se lasse jamais.

Chicca Bergonzi

De la 1ère à la Cinémathèque: Travelling (mai-juin)

De la 1ère à la Cinémathèque: Travelling (mai-juin)

Travelling vous emmène dans l’histoire des tournages des films cultes. La petite histoire des grands films vous est racontée entre anecdotes, archives et extraits. Dans notre projecteur sonore, ces mêmes films révèlent leur propre récit et nous permettent d’accueillir, dans notre cinéma radiophonique, tous les acteurs du septième art.

Catherine Fattebert vous invite à écouter (sur RTS La Première) et à regarder (à la Cinémathèque suisse) Bridget Jones's Diary, Dog Day Afternoon, Trois Hommes et un couffin et Seven, entre autres. Travelling, un déplacement de caméra pour tout connaître de l'histoire du cinéma!

Pour entendre les films, c'est dans l'émission Travelling sur RTS La Première
tous les dimanches de 10h à 11h, rediffusion les lundis de 1h à 2h du matin,
et en tout temps sur Play RTS. Pour les voir, c'est à la Cinémathèque suisse
tous les dimanches à 15h et les samedis à 21h.

Retrouvez toute l'actualité cinématographique
de la RTS sur www.rts.ch/info/culture/cinema

RTS Culture
Pour une histoire permanente du cinéma: 1978 (mai-juin)

Pour une histoire permanente du cinéma: 1978 (mai-juin)

En 2006, la Cinémathèque suisse débute un cycle destiné à présenter «Une histoire du cinéma en 300 films». Mais bien vite, le chiffre de 300 s'est révélé insuffisant. Et ce programme est devenu une «Histoire permanente du cinéma», destinée à offrir au public, année après année, une sélection des œuvres qui ont marqué le septième art. Etablie par le grand cinéphile Bernard Uhlmann, ancien directeur adjoint de notre institution, cette sélection (forcément subjective) réunit des films choisis pour leur importance historique, culturelle ou artistique.

Des œuvres particulièrement représentatives d'un auteur, d'une grande star, d'un courant, d'un genre, d'une mode ou d'un style. Un choix par force imparfait et peut-être arbitraire, mais qui permet l'approche concrète d'un art ayant marqué le XXe siècle et les mentalités de manière indélébile. C'est enfin l'occasion rêvée de remontrer de grands classiques, de susciter des (re)découvertes ou de rafraîchir salutairement les mémoires.

Sauf exception, rendez-vous avec ce cycle les dimanches soir et lundis après-midi (reprises). La programmation est parfois tributaire de la disponibilité et de l'état des copies.

Palmarès 1978

Festival international du film de Berlin – Ours d’or

Las truchas de José Luis García Sánchez et Las palabras de Max de Emilio Martínez

Festival international du film de Cannes – Palme d’or

L'albero degli zoccoli d'Ermanno Olmi

Festival international du film de Locarno – Léopard d’or

Les Fainéants de la vallée fertile (Oi Tembelides tis eforis koiladas) de Níkos Panayotópoulos

Mostra de Venise – Lion d’or

Suite aux événements de Mai 68, les éditions de la Mostra de Venise de 1969 à 1979 deviennent non compétitives et aucun prix n’est décerné pendant cette période.

Le programme complet
Le programme complet Rétrospective Renato Berta Rétrospective Kinuyo Tanaka Hommage à Sidney Poitier Ciné-concert: "La Roue" d'Abel Gance Retour sur nos pas (2021) De la 1ère à la Cinémathèque: Travelling (mai-juin) Pour une histoire permanente du cinéma: 1978 (mai-juin)
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