Lolita

Dans le New Hampshire, Humbert, professeur de littérature française, loue une chambre pour l’été chez une veuve et sa séduisante fille, Lolita... Après Spartacus, Kubrick part pour l’Angleterre afin de tourner une adaptation du sulfureux roman de Vladimir Nabokov, Lolita, à l’abri de la censure américaine. Loin de défier l’écrivain en renchérissant sur l’érotisme, Kubrick attaque, sur son propre terrain, la folie. «Par sa bouffonnerie scandaleuse, son érotisme tragique, ses conflits entre raison et passion, sa rigueur analytique ou son goût des travestissements, ce film n’annonce pas seulement Orange mécanique ou Barry Lyndon. C’est déjà un chef-d’œuvre – et sûrement l’un des Kubrick les plus noirs, les plus désespé- rément lucides» (Frédéric Vitoux, Le Nouvel Observateur, 1984).