Braccia sì – uomini no

Projeté avec Mia nonna tutto Zucchero

Tourné durant les semaines qui ont précédé la votation sur l’initiative Schwarzenbach, destinée à réduire le quota de main- d’œuvre étrangère en Suisse, Braccia sì – uomini no sonde l’âme d’un pays pris dans la tourmente d’une xénophobie nauséabonde. Travailleurs saisonniers, étudiants, politiciens et citoyens suisses se succèdent face à la caméra, révélant peu à peu les conditions de vie des populations immigrées de Suisse à la fin des années 1960, et plus particulièrement du peuple italien. «Par leur réaction épidermique, par leur peur de voir changer leur monde égoïste et ronronnant, les citoyens se trahirent et dévoilèrent leur vraie mentalité (...). Le fascisme ne s’incruste pas autrement dans une société; il cajole démagogiquement les classes moyennes» (Freddy Buache, Le cinéma suisse: 1898–1998).