Trésors des archives

Trésors des archives

Chaque deuxième mardi du mois, des œuvres restaurées à (re)découvrir. En mai, Die Venus vom Tivoli, un film suisse des années 1950 réalisé et produit dans une perspective d’exportation; en juin, D’un jour à l’autre, l’unique long métrage de Nag et Gisèle Ansorge.Chargée par la Confédération d'assurer la préservation de l'héritage cinématographique national, la Cinémathèque suisse effectue des restaurations de films avec le soutien de Memoriav – Association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse. La sélection s'établit en fonction d'une urgence technique (dégradation des supports), des caractéristiques des collections et de la représentativité des œuvres. Outre les longs métrages, on s'efforce de sauver des pans moins connus de la production suisse: documentaires, actualités, films amateurs. Mais aussi des films auxquels des Suisses ont participé, dont de nombreux reportages réalisés lors d'expéditions ou dans le cadre de missions religieuses. On s'intéresse encore à la représentation de la Suisse dans les films tournés par des équipes étrangères. Sont présentés enfin des films d'autres pays dont le seul exemplaire connu est conservé par la Cinémathèque suisse, ainsi que des restaurations exemplaires effectuées par des institutions sœurs à l'étranger.

Une production suisse pour le monde germanophone

Produit dans la perspective d’une diffusion au-delà des frontières nationales, Die Venus vom Tivoli a connu deux versions, l’une suisse et l’autre allemande, qui se distinguent au niveau du montage et comportent également plusieurs prises différentes. Les négatifs originaux d’image et de son ont survécu uniquement dans la version allemande. La version suisse a tout de même été conservée grâce à une copie positive 35mm d’époque. Cet élément a servi de source de numérisation pour cette restauration en 4K effectuée par la Cinémathèque suisse en 2019 au laboratoire Cinegrell.

Séance présentée par Maral Mohsenin, restauratrice à la Cinémathèque suisse et historienne du cinéma.

L’unique long métrage de Nag et Gisèle Ansorge

Célèbres pour leurs films basés sur une technique de sable animé, Nag et Gisèle Ansorge n’ont signé qu’un seul long métrage de fiction, D’un jour à l’autre. Produit de manière indépendante par leur société de production (Nag Film), cette œuvre est restée largement méconnue. Elle s’inscrivait pourtant clairement dans son époque en posant la question de l’ordre social, de la liberté, des rapports de couple. La numérisation effectuée par la Cinémathèque suisse permet de redécouvrir cette œuvre.

Séance présentée par Pierre-Emmanuel Jaques, historien du cinéma, et Carole Delessert, restauratrice à la Cinémathèque suisse.

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