Trésors des archives
Chaque deuxième mardi du mois, des œuvres restaurées à (re)découvrir. En novembre, la soirée d’ouverture de la rétrospective Henry Brandt; en décembre, un film traitant de l’immigration italienneen Suisse et s’inscrivant dans un cycle sur cette thématique.Chargée par la Confédération d'assurer la préservation de l'héritage cinématographique national, la Cinémathèque suisse effectue des restaurations de films avec le soutien de Memoriav – Association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse. La sélection s'établit en fonction d'une urgence technique (dégradation des supports), des caractéristiques des collections et de la représentativité des œuvres. Outre les longs métrages, on s'efforce de sauver des pans moins connus de la production suisse: documentaires, actualités, films amateurs. Mais aussi des films auxquels des Suisses ont participé, dont de nombreux reportages réalisés lors d'expéditions. On s'intéresse encore à la représentation de la Suisse dans les films tournés par des équipes étrangères. Sont présentés enfin des films d'autres pays dont le seul exemplaire connu est conservé par la Cinémathèque suisse, ainsi que des restaurations exemplaires effectuées par des institutions sœurs à l'étranger.
Un travail de restauration qui ne pouvait attendre
Au vu du nombre toujours plus restreint de copies projetables, la numéri- sation des films les plus importants d’Henry Brandt s’est présentée comme une nécessité, afin de faire redécouvrir l’œuvre du cinéaste neuchâtelois, des Nomades du soleil au Dernier Printemps. La restauration de Quand nous étions petits enfants, rendue possible par le soutien de Memoriav et de la RTS, a été effectuée au laboratoire Cinegrell à Zurich à partir d’un scan en 2K des inversibles originaux 16mm noir et blanc. L’étalonnage s’est fondé, quant à lui, sur une copie d’époque.
Séance présentée par Chantal Lafontant Vallotton, codirectrice du MahN, Pierre- Emmanuel Jaques et Olivier Lugon, professeurs à l'UNIL, et Christophe Brandt.
Un film, trois versions et trois supports
Trois versions de Lo stagionale d’Alvaro Bizzari ont été identifiées dans les collections de la Cinémathèque suisse: l’originale en 8 mm, une autre issue d’un premier gonflage – réalisé grâce au soutien financier Gian-Maria Volonté qui avait découvert le film à la Mostra internazionale del cinema libero à Porretta Terme –, et enfin plusieurs éléments provenant d’un deuxième gonflage réalisé après les Journées cinématographiques de Soleure en 1973. Le son magnétique de la copie 8 mm étant fortement endommagé, il a été décidé de restaurer cette troisième version, pour laquelle nous disposions d’éléments de tirage.
Séance présentée par Lea Ritter, restauratrice à la Cinémathèque suisse, le 7 décembre.