Trésors des archives (mars-avril)
Chaque deuxième mardi du mois, des œuvres restaurées à (re)découvrir. En mars, deux numérisations récentes présentées à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes ; en avril, deux films de commande des années 1920 en faveur de l’électricité.Chargée par la Confédération d'assurer la préservation de l'héritage cinématographique national, la Cinémathèque suisse effectue des restaurations de films avec le soutien de Memoriav – Association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse. La sélection s'établit en fonction d'une urgence technique (dégradation des supports), des caractéristiques des collections et de la représentativité des œuvres. Outre les longs métrages, on s'efforce de sauver des pans moins connus de la production suisse: documentaires, actualités, films amateurs. Mais aussi des films auxquels des Suisses ont participé, dont de nombreux reportages réalisés lors d'expéditions ou dans le cadre de missions religieuses. On s'intéresse encore à la représentation de la Suisse dans les films tournés par des équipes étrangères. Sont présentés enfin des films d'autres pays dont le seul exemplaire connu est conservé par la Cinémathèque suisse, ainsi que des restaurations exemplaires effectuées par des institutions sœurs à l'étranger.
Journée internationale des droits des femmes
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la Cinémathèque suisse présente deux numérisations récentes de films d’archive conservés dans ses collections. Ces deux œuvres offrent des perspectives très différentes, marquées par l’écart temporel qui sépare leur conception, mais également par le point de vue, masculin et démonstratif pour Die Schweizerfrau an der Arbeit d’Adolf Forter, et féminin et radical pour Lady Shiva de Tula Roy et Christoph Wirsing.
Séance présentée par Nicolas Ricordel, responsable du secteur Production numérique à la Cinémathèque suisse, le 8 mars. Lady Shiva est également projeté dans le cadre du cycle « Pionnières du cinéma suisse »
Des films suisses de commande en faveur de l’électricité
Quand l’association professionnelle Electrosuisse dépose une copie nitrate en 2014 à la Cinémathèque suisse, c’est un pan de l’histoire du cinéma suisse qui resurgit et qui montre l’importance de la commande, notamment dans le domaine de la promotion industrielle. Un organisme comme le Schweizer Schul- und Volkskino (Cinéma scolaire et populaire suisse) s’est largement développé, dans les années 1920, grâce à ce type de films mêlant promotion et information, ainsi que la société Eos-Film à Bâle qui a pu assurer une continuité dans sa production, en travaillant régulièrement pour l’industrie.
Séance présentée par Pierre-Emmanuel Jaques, historien du cinéma, et Carine Soleilhavoup, responsable du secteur conservation et restauration film à la Cinémathèque suisse. Séance accompagnée au piano par Enrico Camponovo.