Avant-première: "Ariaferma" de Leonardo Di Costanzo

Avant-première: "Ariaferma" de Leonardo Di Costanzo

En lice lors de la 78e édition de la Mostra de Venise, la coproduction italo-suisse Ariaferma de Leonardo Di Costanzo est projetée en avant-première, en présence du comédien suisse Antonio Buil et du cinéaste. Nouvelle incursion du documentariste italien dans la fiction, cette réflexion sur le milieu carcéral est portée par les deux grands acteurs transalpins Toni Servillo et Silvio Orlando.

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Biographie(s)

Leonardo Di Costanzo

Leonardo Di Costanzo

Né en 1958 sur l’île d’Ischia, en Italie, il obtient son diplôme à l’Université de Naples en 1992, puis déménage à Paris où il acquière une précieuse expérience dans la réalisation de documentaires, recevant des prix dans de nombreux festivals internationaux. Son premier long métrage, The Interval (2012), est projeté à la Mostra de Venise et remporte, entre autres, un David di Donatello du meilleur nouveau réalisateur. The Intruder (2017), son second film, est sélectionné au Festival de Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs. Avec le segment «L’avant-poste», il participe à la production collective Bridges of Sarajevo (2014), réalisée par treize réalisateurs sous la direction artistique de Jean-Michel Frodon et sélectionnée à Cannes. Depuis 1992, il enseigne aux Ateliers Varan à Paris.

Biographie(s)

Antonio Buil

Antonio Buil

Né en Espagne en 1964, Antonio Buil se forme au théâtre dans la ville de Saragosse où il participe à la création de la compagnie Teatro Tabanque dirigée par Antonio Malonda. En 1989, il arrive en Suisse pour suivre une formation à l’Ecole Dimitri à Verscio (Tessin). En 1998, Antonio Buil cofonde, avec la comédienne italienne Paola Pagani, la compagnie de théâtre Teatro due Punti. Basé à Genève, le duo signe dans ce cadre plus d’une quinzaine de spectacles joués en Suisse, en France et en Italie. En 2001, Antonio Buil débute sa carrière au cinéma dans le film Dervis d’Alberto Rondalli. Ses interprétations sur grand écran sont à deux reprises saluées d’un Prix du cinéma suisse: en 2009 pour Cœur animal de Séverine Cornamusaz et en 2012 pour Opération Libertad de Nicolas Wadimoff.

Evénement(s)

Mardi 1 novembre à 20:00

La captivité et ses règles

La prison de Mortana n’existe pas vraiment: c’est un endroit imaginaire créé après que nous ayons visité de nombreux et différents établissements pénitentiaires. Dans la plupart d’entre eux, nous avons rencontré des personnes qui étaient d’accord de nous parler et de nous raconter leurs histoires. Parfois, nos entretiens réunissaient durant la même séance des gardiens de prison, des directeurs et des détenus. A ces occasions, une atmosphère inattendue de convivialité se dessinait et une compétition s’instaurait pour établir qui nous raconterait la meilleure histoire. Il y avait des rires aussi. Puis, quand le moment était fini, tout le monde réintégrait son «rôle», et les gardiens en uniforme, clés en main, ramenaient les détenus à leur cellule. En tant que personnes externes, ce retour drastique à la réalité nous désorientait. Et c’était ce sentiment même de désorientation qui a poussé la réalisation de ce film: Ariaferma ne traite pas des conditions de détention dans les prisons italiennes. Il traite sans doute de l’absurdité de la prison elle-même.

Leonardo Di Costanzo

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