Freddy Buache, le passeur: hommage à Godard (janvier-février)
Les souvenirs, les anecdotes, l’admiration pour l’homme de culture, poète et visionnaire inépuisable, et la reconnaissance de son rôle de passeur sont à la base de cette ligne de programmation consacrée à Freddy Buache.
Les souvenirs, les anecdotes, l’admiration pour l’homme de culture, poète et visionnaire inépuisable, et la reconnaissance de son rôle de passeur sont à la base de cette ligne de programmation consacrée à Freddy Buache. Le Freddy que nous avons connu avec ses envolées enthousiastes, ses coups de gueule, ses combats, ses aversions et ses remises en question a tissé, tout le long de sa vie, des liens étroits avec des cinéastes, artistes et professionnels du cinéma.
Cela a notamment été le cas avec Jean-Luc Godard. Peu tendre à son égard dans les années 1960 («J'écrivais de virulents articles contre lui, mais ne cessais d’être attentif à ce qu’il exprimait, et à sa façon de l'exprimer. Ma véhémence, j’en suis sûr, était ma façon de lui rendre hommage»), Buache révise peu à peu son jugement qui se nuance avec l’évolution de l’œuvre du cinéaste («Son travail suscite ma sympathie croissante»). A partir des années 1970, «le mouvement s’accélère» et une estime grandissante et mutuelle («Il est désormais l’un des cinéastes importants à comprendre») va se transformer en une grande amitié et une solide complicité («Je me sentis plus proche que jamais de ce Godard qui ne se nommait plus désormais, pour moi, que Jean-Luc»). Ainsi, à travers Freddy, nous rendons hommage à Godard, son alter ego, récemment disparu.
Chicca Bergonzi