Trésors des archives (mai-juin)

Chaque mois, des œuvres restaurées à (re)découvrir. En mai, la projection d’un drame alpin sorti en 1932 en Suisse ; en juin, trois courts métrages réalisés dans les années 1970 autour de questionnements écologiques.

Chargée par la Confédération d'assurer la préservation de l'héritage cinématographique national, la Cinémathèque suisse effectue des restaurations de films avec le soutien de Memoriav, association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse. La sélection s'établit en fonction d'une urgence technique (dégradation des supports), des caractéristiques des collections et de la représentativité des œuvres. Outre les longs métrages, on s'efforce de sauver des pans moins connus de la production suisse: documentaires, actualités, films amateurs. Mais aussi des films auxquels des Suisses ont participé, dont de nombreux reportages réalisés lors d'expéditions. On s'intéresse encore à la représentation de la Suisse dans les films tournés par des équipes étrangères. Sont présentés enfin des films d'autres pays dont le seul exemplaire connu est conservé par la Cinémathèque suisse, ainsi que des restaurations exemplaires effectuées par des institutions sœurs à l'étranger.

Suisse, années 1930: exploitation minière et traditions

Coproduction entre la Suisse et l’Allemagne, die Herrgottsgrenadiere est une production de la GEFI, une filiale du Cinéma scolaire et populaire suisse. Ce drame alpin atypique, d’une modernité étonnante, est signé par Anton Kutter, un cinéaste allemand ayant autant œuvré dans la fiction que dans le documentaire. Du fait de l’extrême dégradation des éléments originaux, la Cinémathèque suisse, en collaboration avec la SRF, a effectué la nouvelle restauration à partir d’un tirage de 1983 que le producteur August Kern avait effectué à des fins de préservation.

Séance présentée par Pierre-Emmanuel Jaques, historien du cinéma, et Carole Delessert, restauratrice à la Cinémathèque suisse.