Trésors des archives (septembre-octobre)

Chaque mois, des œuvres restaurées à (re)découvrir. En septembre, une séance avec un programme de courts métrages à l’occasion du centenaire du format 16mm ; en octobre, une restauration de l’un des films phares de Claude Goretta : Si le soleil ne revenait pas (1987).

Chargée par la Confédération d'assurer la préservation de l'héritage cinématographique national, la Cinémathèque suisse effectue des restaurations de films avec le soutien de Memoriav, association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse. La sélection s'établit en fonction d'une urgence technique (dégradation des supports), des caractéristiques des collections et de la représentativité des œuvres. Outre les longs métrages, on s'efforce de sauver des pans moins connus de la production suisse: documentaires, actualités, films amateurs. Mais aussi des films auxquels des Suisses ont participé, dont de nombreux reportages réalisés lors d'expéditions. On s'intéresse encore à la représentation de la Suisse dans les films tournés par des équipes étrangères. Sont présentés enfin des films d'autres pays dont le seul exemplaire connu est conservé par la Cinémathèque suisse, ainsi que des restaurations exemplaires effectuées par des institutions sœurs à l'étranger.

1923–2023: un siècle de cinéma en 16mm

Il y a cent ans, alors qu’on projetait dans les salles de cinéma La Roue d’Abel Gance, La Souriante Madame Beudet de Germaine Dulac ou Les Trois Ages de Buster Keaton et Edward F. Cline, un événement se tramait dans les laboratoires de Kodak: le lancement de la pellicule 16mm. Avec l’introduction de ce format, la pratique du cinéma se trouvait à la portée de chacun, ou presque, que ce soit les artistes, journalistes, scientifiques, entrepreneurs ou même le grand public. Cette séance, organisée à l’occasion du centenaire du 16mm, s’inscrit dans le cadre du projet Interreg EntreLACS avec l'UNIL.

Présenté par Ariane Baudat, restauratrice à la Cinémathèque suisse, et Stéphane Tralongo, enseignant-chercheur à l’UNIL. Avec accompagnement au piano par Enrico Camponovo.

Restauration et numérisation d'un film de Claude Goretta

Lorsque Claude Goretta porte à l’écran le roman de Charles Ferdinand Ramuz, il considère que, même si l’action se situe dans les années 1930, les thèmes de cette œuvre allégorique résonnent de façon singulièrement familière. Le film, récompensé à sa sortie par une prime à la qualité, souffrait de ne pouvoir être projeté plus que sur support argentique. Aujourd’hui, il retrouve une plus grande visibilité grâce au soutien de l’Office fédéral de la culture qui a financé, en 2020 et 2022, un programme de numérisation des films suisses primés.

Présenté par une restauratrice ou un restaurateur de la Cinémathèque suisse.