Avant-première: "Manga D'Terra" de Basil da Cunha
Sélectionné au Locarno Film Festival et au Festival international du film de Busan, Manga D’Terra du cinéaste suisse Basil Da Cunha est dévoilé en avant-première au Capitole en sa présence. Une projection organisée en collaboration avec la Fête de la musique et suivie d’un concert.
Biographie(s)
Basil Da Cunha
Né en 1985 à Morges, Basil Da Cunha réalise plusieurs courts métrages autoproduits avant de rejoindre Thera Production en 2008, puis réalise A Côté, sélectionné à Locarno en 2009. La même année, il s’installe dans le quartier de Reboleira, près de Lisbonne, où il réalise entre 2011 et 2012, Nuvem (Le poisson lune) et Os vivos tambem choram, tous deux sélectionnés à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. En 2012, il termine une formation en cinéma à la HEAD (Genève) avec son premier long métrage Até ver a Luz, également sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs en 2013. Toujours dans le quartier de Reboleira, il tourne son second long métrage O fim do mundo, sélectionné en compétition à Locarno en 2019. En 2022, il signe le premier épisode de la websérie documentaire Futura!.
Evénement(s)
Vendredi 21 juin à 20:30
Filmer avant qu’il ne soit trop tard
A l’origine de ce projet, il y a ce besoin d’ancrer les images du quartier de Reboleira dans les mémoires collectives. La destruction de ce lieu, dans lequel je vis et filme depuis une quinzaine d’années, s’est accélérée. Alors, j’ai voulu le filmer, encore une fois. Filmer ces maisons avant qu’elles ne disparaissent. Ces visages aussi. Surtout ceux de ces femmes trop souvent restées hors champ dans mes précédents films.
Dans les rues de Reboleira, la musique résonne de toute part. Dans les années 1990, beaucoup de pionniers du funk capverdien sont venus s’y installer et n’en sont plus partis. Ces sonorités m’accompagnent depuis plusieurs années. Avant qu’elles ne disparaissent dans les décombres de ce quartier en mutation, c’était pour moi un devoir de mémoire, «d’archivage», que d’associer ses sonorités aux habitantes et habitants par le cinéma.
A l’origine de ce projet, il y avait donc un quartier, ses femmes et sa musique. Et puis, il y a eu la rencontre avec Eliana Rosa, une jeune vocaliste, qui m’a tout de suite ému par sa voix, son charisme et sa présence scénique. A travers elle, j’ai découvert de nombreux artistes (...) et c’est en nous inspirant des trajectoires des personnages féminins présents dans ses chansons que nous avons imaginé le récit de ce film.
Basil Da Cunha