Alain Delon, la mort du samouraï

Alain Delon, la mort du samouraï

Soirée spéciale en hommage à Alain Delon.

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Alain Delon, la mort du samouraï

S’il y a un acteur qui a marqué le cinéma en Europe, c’est bien Alain Delon. Sa beauté immédiate, son regard translucide et son charisme magnétique ont marqué des générations de cinéphiles. Dès les années 1960, il devient une étoile au firmament avec Plein Soleil de René Clément (1960), Rocco et ses frères (1961) et Le guépard de Luchino Visconti en 1963, année de L’éclipse de Michelangelo Antonioni et Mélodie en sous-sol de Henri Verneuil.
Après La Tulipe noire de Christian Jacques, immense succès commercial, et L’insoumis, un film d’auteur autour de la guerre d’Algérie en 1964, sa carrière s’internationalise. Mais une rencontre va marquer son travail: Jean-Pierre Melville, pour lequel il devient Le Samouraï (1967), un rôle de tueur à gage solitaire et taciturne qu’il retrouvera souvent. Puis deux de ses plus grands succès en 1969, Le Clan des Siciliens d’Henri Verneuil et bien sûr La Piscine de Jacques Deray, avec Romy Schneider.
Installé dans le canton de Genève depuis 1985, naturalisé suisse en 1999, il n’a tourné qu’un seul film «suisse» Nouvelle vague de Jean-Luc Godard (1969). Et à le revoir aujourd’hui, ce film tient à la fois de l’hommage et d’épitaphe pour cet immense acteur. Comme l’a écrit son ami, Pascal Jardin, Alain Delon «porte sur le monde ce regard d’acier où tout au fond, on voit briller les larmes de la petite enfance».

Frédéric Maire