Avant-première "Invelle"
Avant-première du premier long métrage d'animation de l'artiste italien Simone Massi. Une œuvre cousue main sur l'enfance et le sens de l'Histoire.
Biographie(s)
Simone Massi
Simone Massi est né à Pergola en 1970, où il vit toujours dans une ancienne maison de campagne sur les collines des Marches, loin de la modernité. D'origine paysanne, cet ancien ouvrier a étudié le cinéma d'animation à l'Ecole d'Art d'Urbino. Pour ses créations artistiques, il conçoit et dessine un à un les photo- grammes de ses films, ce qui constitue un travail minutieux. Depuis 1995, il a créé et produit vingt courts métrages d'animation présentés dans des festivals et qui ont reçu de nombreux prix, dont un David di Donatello et deux Nastri d'Argento. Il a notamment réalisé les séquences d’animation du documentaire La strada dei Samouni de Stefano Savona, qui a reçu L’Oeil d'or au Festival de Cannes en 2018. Invelle, sélectionné à la Biennale de Venise en 2023, est son premier long métrage.
Evénement(s)
Une histoire de mémoire
Mardi 11 février à 20:30
Dans le dialecte des Marches, le terme «Invelle» signifie «nulle part» et c'est précisément une sorte de non-lieu que le film entend raconter avec ses trois histoires, liées aux thèmes du souvenir, de la mémoire, de l'identité.
On retrouve Zelinda, une orpheline qui en 1918 se retrouve obligée de grandir vite; Assunta, une petite fille qui survit sous les bombes de 1943; et enfin Icare, un enfant qui abandonne la campagne en 1978 à la recherche d'une nouvelle vie. Trois enfants appelés à résister, à se souvenir, à se réapproprier un non-lieu peuplé de souvenirs, d'anonymes qui ont vécu diverses horreurs de l'histoire.
«Dans le coin de terre où je suis né et où j’ai grandi, il n’y a rien d’important à voir ni à retenir, rien qui puisse être considéré comme digne de figurer dans des livres. Une sorte de ‹Invelle›, un non-lieu d'où l'Histoire avec une majuscule prenait et exigeait tout ce qu'elle voulait et pouvait. En échange, nous avions les histoires avec une lettre minuscule, celles qu’on se transmet oralement et celles qui s’oublient».
Simone Massi