Murmure

Rétrospective Marcel Schüpbach

Vernissage de l'ouvrage "Instantanés" de Marcel Schüpbach

Les jeudis du doc

Murmure

Suisse · 1971 · 16' · sonore · 16mm 7 (14)

De Marcel Schüpbach

Murmure et B comme Béjart sont projetés dans le cadre d’un vernissage et en présence de Marcel Schüpbach

Sur une musique entraînante du compositeur hongrois Aladár Rácz, Marcel Schüpbach se rend à La Chaux-de-Fonds pour composer le portrait de son grand-père maternel. Par une série de plans en noir et blanc qui s’attardent le plus souvent sur des détails chargés de signification, il dévoile les pièces qui composent sa maison, mais aussi les loisirs et les tâches ménagères auxquels sa famille s’adonne au quotidien. «Une image d'un homme parfaitement heureux. Un univers qui se rétrécit jusqu'à une absence totale de contacts extérieurs. D'où l'assurance d'être dans la vérité sans avoir besoin de se regarder. D'où la certitude que tout ce qui échappe à ce petit monde minuscule est complètement fou ou inexistant» (Marcel Schüpbach).

Séance(s)

Di 11 mai 2025 CAP 2 18:00 Sa 7 juin 2025 CAP 2 17:30 Je 20 mai 2021 CIN 19:00

Evénement

Vernissage de l'ouvrage Instantanés de Marcel Schüpbach

Jeudi 20 mai à 19:00

D’origine neuchâteloise et Lausannois d’adoption, Marcel Schüpbach fait partie de ces quelques cinéastes romands que l’on oublie parfois à l’ombre des Tanner, Soutter et Goretta. Peut-être parce que leurs chemins cinématographiques ont été plus difficiles et plus complexes. Et pourtant, à travers son premier court métrage consacré à son grand-père, Murmure (1971), puis Claire au pays du silence (1974) ou son magnifique film sur le peintre Lermite (1979), Schüpbach a rapidement fait preuve d’un regard poétique et rigoureux sur le monde. Son premier long métrage, L’Allégement (1983), adapté du roman homonyme de l’écrivain Jean-Pierre Monnier, lui vaudra un prix à Locarno. Et après deux autres fictions, Happy End (1987) et Les Agneaux (1996), il bifurque résolument vers le documentaire, avec deux films couronnés de succès international: B comme Béjart (2002) et La Liste de Carla (2006) sur le travail de la procureure Carla Del Ponte. Après de nombreux autres documentaires pour la RTS, Schüpbach y sera enfin nommé producteur du prestigieux magazine Temps présent. Aujourd’hui, il revient par l’écrit sur sa carrière, en petites touches sensibles, amères ou souriantes, qui rappellent les courts métrages de ses débuts. Nous sommes très heureux de pouvoir l’accueillir à cette occasion.

Frédéric Maire

Le contenu du livre

En vingt-neuf récits instantanés, Marcel Schüpbach conte, de l'intérieur, cinquante ans de cinéma. De son premier film tourné en 8mm noir et blanc (le Super 8 n'existait pas encore) à son ultime reportage en vidéo numérique, l'auteur partage dans ce livre les moments-clés de son travail de réalisateur et les rencontres qui ont façonné sa vie. Le lecteur découvre ainsi en coulisses quelques monstres sacrés, tels que Maurice Béjart, Jacques Chessex ou Carla Del Ponte, mais aussi de parfaits inconnus qui ont marqué de leur empreinte les films du cinéaste.

Très tôt fasciné par le septième art, Schüpbach a d'abord rêvé de fiction, de comédiens, de mises en scène, que le réalisateur pouvait tout maîtriser, créer un univers à son image. Puis, il a appris à regarder le monde, à capter la vraie vie. Savoir se faire oublier, oser s'ouvrir à l'inconnu, laisser venir les événements, les émotions, accepter que les choses vous échappent, aimer les gens: c'est aussi cela être réalisateur, raconte-t-il. En tournant des documentaires et des reportages, le cinéaste a trouvé un inépuisable terrain d'apprentissage et de liberté. Pour lui, l'expérience du réel a souvent dépassé la fiction.

Marcel Schüpbach, Instantanés, Orbe, Ed. Bernard Campiche, 2020, 152 pages. Le livre sera vendu à l’occasion de ce vernissage. www.marcelschupbach.net

Biographie(s)

Marcel Schüpbach

Marcel Schüpbach

Né en 1950 à Zurich, Marcel Schüpbach se passionne très tôt pour le septième art. Dès l'âge de 15 ans, il réalise en amateur des courts métrages expérimentaux, puis se forme en participant comme assistant-opérateur ou monteur à de nombreux films du nouveau cinéma suisse. En 1980, son hommage filmé au peintre jurassien Lermite est remarqué. Il tourne ensuite plusieurs longs métrages de fiction, à l’instar de L'Allégement (1983), Happy End (1987) ou Les Agneaux (1995), ainsi que des documentaires pour le cinéma. Pour la télévision, il a collaboré aux magazines Viva et Temps présent et réalisé plus d'une quarantaine de grands reportages en Suisse et à travers le monde. Ses deux longs métrages documentaires B comme Béjart (2002) et La Liste de Carla (2006) ont connu une diffusion mondiale.

Cycles du film

Archives

Vernissage de l'ouvrage "Instantanés" de Marcel Schüpbach