A Touch of Sin

Rétrospective Jia Zhang-ke

A Touch of Sin

Chine, Japon, France · 2013 · 133' · v.o. s-t fr. · DC 16 (16)

De Jia Zhang-ke

Avec Jiang Wu, Wang Baoqiang, Zhao Tao

En présence du cinéaste le 17 avril (séance complète).
Dans quatre provinces chinoises, les trajectoires sanglantes de quatre individus reflètent une société gangrenée par la violence... Réinventant le film de sabre, Jia Zhang-ke s'ouvre au cinéma de genre pour livrer une fresque politique d'une maîtrise et d'une noirceur insondables. «Un plan suffit, le premier. Près du camion renversé, devant la mer de tomates répandues sur la route, l'homme massif, immobile, joue avec un fruit rouge. Et c'est comme si toute l'attention précise et sensible à la réalité de son pays qui porte le cinéma du réalisateur venait de recevoir, tel un vigoureux affluent, un apport qui viendrait de Sergio Leone ou Quentin Tarantino (...). Ainsi sera A Touch of Sin, œuvre haletante, troublante, burlesque et terrifiante» (Jean-Michel Frodon, Le Monde de Jia Zhang-ke).

Séance(s)

Me 17 avril 2024 CAP 2 20:30 Ma 30 avril 2024 CAP 2 17:30 Acheter un billet

Evénement

A Touch of Sin en présence du cinéaste

Mercredi 17 avril à 20:30

Le dixième long métrage de Jia Zhang-ke, présenté en sélection officielle au Festival de Cannes de 2013, fut une consécration pour le cinéaste puisqu’il y obtint le Prix du scénario. A Touch of Sin présente quatre histoires distinctes inspirées de faits réels et se déroulant dans diverses régions chinoises du nord au sud du pays (les provinces du Shanxi, du Hubei, de Chongqing et du Guangdong).

Ce bijou du cinéma asiatique offre ainsi un panorama d’une Chine qui est en profonde mutation. La libéralisation de l’économie chinoise à partir des années 1980 a engendré une prospérité nouvelle. Avec cet essor économique sont également apparues une corruption et des inégalités sociales croissantes dont est victime tout un pan de la population. Les humiliations et les agressions que subissent les quatre personnages principaux les amènent en retour à l’expression d’une violence crue et implacable.

A l’occasion de cette balade sanglante dans l’Empire du Milieu, le cinéaste signe en outre sa huitième collaboration avec son actrice fétiche Zhao Tao (avec qui il partage d’ailleurs sa vie). Cette véritable critique sociale, dont la projection en salles fut interdite en Chine, est à (re)voir lors de la soirée spéciale dédiée à Jia Zhang-ke le mercredi 17 avril à 20h30 au Capitole et en sa présence.

Cycles du film