Way Down East

Vernissage de l’ouvrage "De l'assemblage au montage cinématographique" d’André Gaudreault et Laurent Le Forestier

Way Down East

(A travers l’orage)

USA · 1920 · 120' · sonore · 16mm 10 (12)

De D. W. Griffith

Avec Lillian Gish, Richard Barthelmess, Lowell Sherman

Une jeune femme orpheline s’éprend d’un libertin, accouche d’un enfant mort-né et est abandonnée par le géniteur. Engagée ensuite comme fille de ferme, elle cache ces événements à David, le fils de son employeur, qui lui fait les yeux doux. Mais le passé d’Anna, sujette aux ragots, ne va pas tarder à refaire surface... Ce mélodrame hivernal, tourné en décors réels dans le Vermont, se révèle l’un des films les plus émouvants de D. W. Griffith, grâce notamment à la composition de Lillian Gish «Une vaste fresque où la peinture de mœurs le dispute aux notations psychologiques, où New York et la campagne du Maine, les classes et les types fondamentaux de la société américaine sont si admirablement décrits qu’il s’agit peut-être de l'œuvre la plus profondément américaine que le cinéma ait connue» (Henri Langlois).

Séance(s)

Je 1 décembre 2022 CIN 18:00

Evénement

Jeudi 1 décembre à 18:00

Vernissage de l’ouvrage "De l'assemblage au montage cinématographique" d’André Gaudreault et Laurent Le Forestier

Lorsque sort Way Down East de D. W. Griffith (1920), nombre de critiques s’enthousiasment devant un film qui paraît avoir nécessité de nouvelles pratiques de tournage (on parle de 150’000 mètres de pellicule tournés pour un montage final avoisinant les 4’000 mètres) et offrir de nouvelles pratiques de montage – on vante, par exemple, les raccords de mouvement entre certains gros plans et les cadrages plus larges dans lesquels s’insèrent ces gros plans. De fait, le film, parmi d’autres, participe indéniablement de l’instauration de pratiques de montages novatrices, qui vont peu à peu se standardiser, comme l’analyse le livre d’André Gaudreault et Laurent Le Forestier, De l’assemblage au montage cinématographique. Instauration et standardisation d’une pratique. Cette projection du jeudi 1er décembre à 18h sera ainsi l’occasion du vernissage de ce livre.

Comment le montage cinématographique est-il né et s’est-il standardisé?

Mobilisant une approche technique, attentive tant aux outils et aux gestes qu’aux discours qui les accompagnent, ce livre montre comment une série d’opérations d’assemblage de la pellicule, disséminées tant dans la chronologie que dans l’espace du processus de postproduction des films dits muets, fait progressivement l’objet de pratiques de plus en plus raisonnées, au point de finir par constituer une phase autonome, contribuant à l’émergence de la notion de montage.

Cette histoire, basée sur le dépouillement d’un grand nombre de sources largement inédites, propose d’envisager le montage comme un ensemble de principes (comme l’alternance) mettant en œuvre des procédures (comme l’élagage), pensées elles-mêmes comme des agencements de technèmes (interrelations entre des agents, des objets techniques et des faires). Il entend ainsi éclairer de manière nouvelle les conditions d’apparition des pratiques de montage.

André Gaudreault et Laurent Le Forestier, De l’assemblage au montage cinématographique. Instauration et standardisation d’une pratique, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2022, 370 pages. L’ouvrage sera vendu le soir du vernissage.

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Vernissage de l’ouvrage "De l'assemblage au montage cinématographique" d’André Gaudreault et Laurent Le Forestier