Rétrospective Marcel Schüpbach
Vernissage de l'ouvrage "Instantanés" de Marcel Schüpbach
Les jeudis du doc
B comme Béjart
Suisse, France, Belgique · 2002 · 99' · 35mm 7 (14)
De Marcel Schüpbach
De février à juin 2001, Marcel Schüpbach a suivi Maurice Béjart dans la création de son nouveau spectacle, Lumière, un ballet imaginé en hommage à Jean-Sébastien Bach, Jacques Brel et Barbara, trois artistes qui ont profondément marqué son existence. Des répétitions à la première, le célèbre danseur et chorégraphe mène le bal avec l’incroyable jeunesse de ses 75 ans et offre au cinéaste de quoi composer un émouvant portrait-vérité qui révèle l’homme et le petit garçon toujours présent en lui. «Succession de séquences dont le fil conducteur est l'esthétique, ce film est sans cesse alimenté par la source artistique. La grâce des danseurs, les textes des deux chanteurs, leur musique, la musique de Bach, comment ne pas se plaire en pareille compagnie?» (Geneviève Praplan, Ciné-Feuilles, 2002).
Séance(s)
Evénement
Vernissage de l'ouvrage Instantanés de Marcel Schüpbach
Jeudi 20 mai à 19:00
D’origine neuchâteloise et Lausannois d’adoption, Marcel Schüpbach fait partie de ces quelques cinéastes romands que l’on oublie parfois à l’ombre des Tanner, Soutter et Goretta. Peut-être parce que leurs chemins cinématographiques ont été plus difficiles et plus complexes. Et pourtant, à travers son premier court métrage consacré à son grand-père, Murmure (1971), puis Claire au pays du silence (1974) ou son magnifique film sur le peintre Lermite (1979), Schüpbach a rapidement fait preuve d’un regard poétique et rigoureux sur le monde. Son premier long métrage, L’Allégement (1983), adapté du roman homonyme de l’écrivain Jean-Pierre Monnier, lui vaudra un prix à Locarno. Et après deux autres fictions, Happy End (1987) et Les Agneaux (1996), il bifurque résolument vers le documentaire, avec deux films couronnés de succès international: B comme Béjart (2002) et La Liste de Carla (2006) sur le travail de la procureure Carla Del Ponte. Après de nombreux autres documentaires pour la RTS, Schüpbach y sera enfin nommé producteur du prestigieux magazine Temps présent. Aujourd’hui, il revient par l’écrit sur sa carrière, en petites touches sensibles, amères ou souriantes, qui rappellent les courts métrages de ses débuts. Nous sommes très heureux de pouvoir l’accueillir à cette occasion.
Frédéric Maire
Le contenu du livre
En vingt-neuf récits instantanés, Marcel Schüpbach conte, de l'intérieur, cinquante ans de cinéma. De son premier film tourné en 8mm noir et blanc (le Super 8 n'existait pas encore) à son ultime reportage en vidéo numérique, l'auteur partage dans ce livre les moments-clés de son travail de réalisateur et les rencontres qui ont façonné sa vie. Le lecteur découvre ainsi en coulisses quelques monstres sacrés, tels que Maurice Béjart, Jacques Chessex ou Carla Del Ponte, mais aussi de parfaits inconnus qui ont marqué de leur empreinte les films du cinéaste.
Très tôt fasciné par le septième art, Schüpbach a d'abord rêvé de fiction, de comédiens, de mises en scène, que le réalisateur pouvait tout maîtriser, créer un univers à son image. Puis, il a appris à regarder le monde, à capter la vraie vie. Savoir se faire oublier, oser s'ouvrir à l'inconnu, laisser venir les événements, les émotions, accepter que les choses vous échappent, aimer les gens: c'est aussi cela être réalisateur, raconte-t-il. En tournant des documentaires et des reportages, le cinéaste a trouvé un inépuisable terrain d'apprentissage et de liberté. Pour lui, l'expérience du réel a souvent dépassé la fiction.
Marcel Schüpbach, Instantanés, Orbe, Ed. Bernard Campiche, 2020, 152 pages. Le livre sera vendu à l’occasion de ce vernissage. www.marcelschupbach.net
Biographie(s)
Marcel Schüpbach
Né en 1950 à Zurich, Marcel Schüpbach se passionne très tôt pour le septième art. Dès l'âge de 15 ans, il réalise en amateur des courts métrages expérimentaux, puis se forme en participant comme assistant-opérateur ou monteur à de nombreux films du nouveau cinéma suisse. En 1980, son hommage filmé au peintre jurassien Lermite est remarqué. Il tourne ensuite plusieurs longs métrages de fiction, à l’instar de L'Allégement (1983), Happy End (1987) ou Les Agneaux (1995), ainsi que des documentaires pour le cinéma. Pour la télévision, il a collaboré aux magazines Viva et Temps présent et réalisé plus d'une quarantaine de grands reportages en Suisse et à travers le monde. Ses deux longs métrages documentaires B comme Béjart (2002) et La Liste de Carla (2006) ont connu une diffusion mondiale.