Sans anesthésie

Un journaliste participe à une émission de télévision pendant laquelle il exprime une opinion négative à propos du régime communiste en vigueur en Pologne. Alors que cette prise de parole provoque sa déchéance professionnelle, sa femme, qui le trompe avec un homme plus jeune, demande le divorce. Le procès qui s’ensuit lui vaut d’être accusé à tort par une série de témoins souhaitant le traîner dans la boue... Ce scénario aux accents kafkaïens retrace ainsi la chute d’un homme pris au piège de sa propre existence, un piège mimé par la mise en scène: «Les personnages sont constamment serrés de près par une caméra remuante qui les écrase, le dialogue prend toute la place, le film a horreur du vide. Inutile de chercher à respirer, de toute façon, les quelques rares silences sont étranglés par l'émotion» (Claire Devarrieux, Le Monde, 1979).