Songs from the Second Floor

Retour sur nos pas (2022–2023)

Le nouveau cinéma nordique

Songs from the Second Floor

(Chansons du deuxième étage / Sånger från andra våningen)

Suède · 2000 · 98' · v.o. s-t fr. · DC 14 (16)

De Roy Andersson

Avec Lars Nordh, Stefan Larsson, Bengt C.W. Carlsson

Copie restaurée numérique

Une ville du Nord devient le théâtre d’une série d’événements désolants, plus ou moins connectés les uns aux autres. Après une nuit agitée, un gigantesque embouteillage paralyse les rues tandis que se lève le vent du chaos... Composé de 46 plans- séquences fixes ultra stylisés, Songs from the Second Floor brosse le portrait sans concession d’une société en ruines, aux portes d’une mise à mort qu’elle a elle-même orchestrée à grand renfort d’argent et de religion. Prix du jury à Cannes, le film s’affranchit par sa forme et sa structure narrative de toute notion traditionnelle du langage cinématographique et s’impose comme l’une des critiques les plus sombres et déroutantes du monde contemporain. «C'est beau, lent, glacial, absurde, très fin-de-siècle» (Michel Grisolia, L’Express, 2010).

Séance(s)

Ma 14 mai 2024 CAP 2 20:30 Ma 11 juin 2024 CAP 2 15:00 Ma 4 janvier 2022 PAD 21:00 Di 30 janvier 2022 CIN 18:30

Evénement

Soirée Roy Andersson à Paderewski

Mardi 4 janvier à 18:30

Roy Andersson n'a que 27 ans lorsqu'il réalise, en 1970, A Swedish Love Story. Tournée en plans larges et en son direct, avec un minimum de dialogues, cette histoire d'amour entre deux adolescents se révèle un bijou de cinéma naturaliste. Ebranlé cinq ans plus tard par la critique négative réservée à son second film, Giliap (1975), Andersson se réfugie dans le milieu de la publicité. Ingmar Bergman déclarera d'ailleurs qu'il est le meilleur réalisateur de films publicitaires au monde.

En 1987, alors qu'explose l'épidémie de sida, le cinéaste reçoit une commande du Ministère de la santé suédois et illustre en 24 tableaux, aussi absurdes que géniaux, les origines de la maladie et ses répercussions dans le monde. Il réalise ensuite un court métrage percutant, Monde de gloire (1991), qui trace en 15 plans fixes, tantôt cauchemardesques, tantôt tragi-comiques, la banale existence d'un homme qui regarde le spectateur. Cette fois, Andersson a trouvé son style, loin du cinéma narratif traditionnel.

Mais il faudra encore attendre neuf ans pour qu’il réalise un nouveau long métrage. Ainsi, en 2000, soit vingt-cinq ans après l’échec critique de Giliap, Andersson revient en force avec une œuvre apocalyptique de 46 plans- séquences inspirée d'un poème de Cesar Vallejo. Chansons du deuxième étage s'impose par son surréalisme lugubre, son cynisme sombre et par la précision avec laquelle chaque plan est composé. Le film remporte le prix du Jury au Festival de Cannes et est salué par la presse du monde entier.

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