Intégrale Daniel Schmid
Hors saison
Suisse, France, Allemagne · 1992 · 101' · 35mm 12 (12)
De Daniel Schmid
Avec Sami Frey, Arielle Dombasle, Ingrid Caven
En présence de Marisa Paredes le mardi 17 septembre
Petit-fils des propriétaires d’un grand hôtel des Alpes voué à la démolition, Valentin parcourt une dernière fois le bâtiment vide, qui s’anime soudain des souvenirs et des fantômes du passé... Fondé sur les souvenirs de Daniel Schmid, Hors saison est l’expression sans contraintes de son goût de la nostalgie, des icônes et du rêve.«Toute l'œuvre de Daniel Schmid, de La Paloma à Jenatsch, est située à la frontière imprécise du réel et du rêve. Hors saison ne fait pas exception (...). Convaincu que la mémoire ne peut restituer fidèlement le passé, Daniel Schmid a pris le parti de le magnifier. L'hôtel n'est peuplé que de créatures délicieuses et [le cinéaste] se distingue une fois de plus par l'élégance de son style et par la tendresse qu'il voue à ses personnages» (Joshka Schidlow, Télérama, 1992).
Séance(s)
Evénement
Mardi 17 septembre à 20:00
Soirée spéciale: Hors saison en présence de Marisa Paredes
A l'occasion de l’intégrale des films de Daniel Schmid est projeté Hors saison (1982), son huitième long métrage, sans doute le plus personnel. Cette fiction a pour cadre un hôtel, semblable à celui que tenaient ses parents à Flims, dans les Grisons. Le lieu des origines, qui se peuple et se dépeuple au gré des saisons, une effervescence qui nourrit l’imaginaire du cinéaste en herbe et marquera à jamais sa mémoire: «J’ai décidé de tourner l’histoire que j’ai toujours voulu raconter: celle de ma famille, de mon enfance. Je ne me suis pas demandé si c’était facile ou non. J’ai dit: on commence à l’automne». Le tournage démarre en octobre 1991, en Suisse et au Portugal au Curia Palace Hotel. Le réalisateur s’entoure à nouveau de Martin Suter pour l’écriture du scénario et de Renato Berta pour la photo- graphie. Il convoque également une pléiade d’actrices et d’acteurs, notam- ment Sami Frey, Arielle Dombasle, Ingrid Caven, Géraldine Chaplin, Dieter Meier (du groupe Yello) et Marisa Paredes qui incarne Sarah Bernhardt.
A l’occasion d'une soirée spéciale le mardi 17 septembre, la comédienne espagnole sera présente pour évoquer ses souvenirs de tournage et la personnalité de Daniel Schmid, figure emblématique du cinéma helvétique, dont les archives sont aujourd'hui déposées à la Cinémathèque suisse.
Biographie(s)
Marisa Paredes
Née le 3 avril 1946 à Madrid, Marisa Paredes vit une enfance marquée par le régime franquiste. Actrice de théâtre et de cinéma dès les années 1960, elle accède à la célébrité en tournant six fois pour Pedro Almodóvar entre 1983 et 2011 avec des rôles marquants, notamment dans Tacones lejanos (1991) et Todo sobre mi madre (1999). De prestigieux réalisateurs ont fait appel à elle, comme le Mexicain Arturo Ripstein, le Chilien Raoul Ruiz, l'Italien Roberto Benigni pour La vita è bella (1997) ou encore le Portugais Manoel de Oliveira. Lauréate de quatre Fotogramas de Plata, de trois Prix Sant Jordi du cinéma et d'un Goya d'honneur, elle est à ce jour l'une des sept actrices à avoir reçu le Prix national de cinéma du Ministère espagnol de la culture.