L'Homme qui ment

Peu après la Deuxième Guerre mondiale, Boris débarque dans l’auberge d’une petite ville. Il y apprend la disparition de Jean, un résistant, et se rend à son domicile, où vivent recluses sa femme, sa sœur et leur servante. Enigmatique, ce dernier parvient à leur faire croire qu’il a connu Jean... Bousculant les codes de la narration, à l’instar du Nouveau Roman dont il est le chef de file, Alain Robbe-Grillet compose un récit ouvert à toutes les interprétations, où le concept de vérité devient caduc. «Tout est ici affaire de jeu et de représentation, jusque dans les obsessions érotiques et sadomasochistes chères à Robbe-Grillet. Jean-Louis Trintignant est sans doute l’acteur parfait pour rendre crédible ce récit gigogne où même le conteur change à la fin» (Denis Zorgniotti, Une histoire du cinéma français).