Yeelen

Hommage à Souleymane Cissé

Yeelen

(La Lumière)

Mali, France, Allemagne · 1987 · 105' · v.o. s-t fr./all. · 35mm 12 (14)

De Souleymane Cissé

Avec Niamanto Sanogo, Issiaka Kane, Aoua Sangare

Séance présentée par le Festival cinémas d'Afrique
Un jeune membre de la tribu des Bambaras attise la jalousie de son père en accédant au savoir ancestral du Komo. Contraint de fuir, il s’enfonce dans les terres arides du Mali. Il y rencontre la belle Attou, de la tribu des Peuls, et trouve refuge chez un oncle bienveillant. Néanmoins, une ultime confrontation avec son père est inévitable... «Yeelen est un film magique, d’une beauté intense, achevée. Un film de violence et de sagesse. Il ne ressemble à aucun autre [...]. Fou et surprenant, parfois d’un burlesque métaphysique, Yeelen entraîne dans un autre monde – préhistorique ou postnucléaire, – un autre espace, un autre temps. S’il a tant séduit à Cannes, c’est qu’il est à l’évidence tout autre chose qu’un film en ‹voie de développement›» (Daniele Heymann, Le Monde, 1987).

Evénement

Hommage à Souleymane Cissé

Jeudi 1 mai à 20:30

"Yeelen" de Souleymane Cissé - Séance présentée par le Festival cinémas d'Afrique

Certains critiques affirmaient que Souleymane Cissé était, aux côtés de Sembène Ousmane et Djibril Diop Mambéty, l’un des plus grands cinéastes de l’Afrique noire. Mais sur la carte du cinéma mondial, c’était peut-être simplement l’un des plus grands cinéastes qui soit.

Né en 1940 à Bamako, il se passionne pour le cinéma dès son plus jeune âge et se forme, comme de nombreux autres réalisateurs des pays dits du Sud, dans une école de cinéma du bloc de l’Est, en l’occurrence la VGIK à Moscou à la fin des années 1960.

De retour au Mali, il sillonne le pays en qualité de caméraman-reporter avant de signer son premier long, Den Muso (La Fille), dans lequel une jeune femme muette est violée et rejetée par sa famille, symbole de la façon dont les femmes sont muselées dans le pays. Le film sera censuré et lui vaudra la prison, d’où il écrira le scénario de Baara (Le Travail) primé au FESPACO en 1978; un film engagé à propos d'un ouvrier révolté contre son patron. Suivront Finyè (Le Vent) en 1981 et Waati (Le Temps) en 1995, son dernier film.

Pour rendre hommage au cinéaste récemment disparu, la Cinémathèque suisse projette Yeelen (La Lumière), Prix du jury au Festival de Cannes en 1987, ode à la beauté des paysages et des corps.

Cycles du film