Killer’s Kiss

Rentrant chez lui après un combat perdu, un boxeur aperçoit sa voisine en train de se faire violenter par le propriétaire de la boîte de nuit où elle travaille comme danseuse, et lui vient en aide... Film noir tourné en décors naturels pour un budget de misère, ce premier long métrage visible de Stanley Kubrick (son précédent, Fear and Desire, est longtemps resté inédit) témoigne déjà d'une maîtrise technique et formelle nettement affirmée. «La composition des plans, le travail sur le noir et blanc et l’onirisme froid de certaines séquences (dont une course poursuite mémorable dans un entrepôt de mannequins) contiennent les gènes, les obsessions et les exigences du cinéaste. Tout Kubrick est là, dans la manière de cannibaliser un genre précis pour le faire sien» (Cécile Mury, Télérama, 2018).