Le Promeneur du Champ de Mars

Alors qu'il livre ses derniers combats face à la maladie, François Mitterrand se confie à un jeune journaliste idéaliste... Première infidélité à sa troupe et à sa ville, le treizième film de Robert Guédiguian dépasse la portée politique du sujet pour révéler l’attitude d’un homme face à sa mort. «‹Il n'y a que les idiots qui n'aiment pas le gris›, dira le Mitterrand fictif qui associe cette couleur à son pays. Le film, fidèle à l'image qu'il donne de l'ancien président français, neutralise le blanc et le noir en un seul et même gris comme il joint la puissance à la faiblesse, la jeunesse à la vieillesse, la froideur à la sensibilité, l'amitié à la méfiance, la vie à la mort. Cela en un seul et même temps, un temps de souvenirs historiques et de mort venante» (Guillaume Roussel-Garneau, Ciné-Bulles, 2006).