Le Passager

Au début des années 1970, un jeune garçon passionné de football ne souhaite qu’une chose: assister à un match dans la lointaine capitale. Il affronte l’incompréhension des adultes et ne recule devant aucun procédé pour parvenir à ses fins. Premier long métrage de Kiarostami alors âgé de 34 ans, Le Passager évoque la destinée d’un enfant prêt à tout pour se frayer un chemin, thème séminal de l’œuvre à venir du cinéaste. Cette quête de liberté est filmée avec la plus grande rigueur, en noir et blanc pour intensifier les contrastes, choisissant une mise en scène d’inspiration néoréaliste. «Une traversée du miroir, à la mesure de l’étoffe d’un rêve, afin de vérifier, de l’autre côté des images, leur degré de réalité» (Charles Tesson, Cahier de notes sur Le Passager, 1998).