She's Gotta Have It

Nola Darling n'appartient à personne. Sa liberté amoureuse, elle y tient par-dessus tout. Et ce n'est pas l'un de ses trois amants, ou les avances d'Opal, son amie lesbienne, qui vont y changer quoi que ce soit... C'est avec ce premier long métrage, tourné en deux semaines au format Super 16, que la carrière de Spike Lee démarre après avoir fait sensation à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en remportant le Prix de la jeunesse. D'une modernité étourdissante pour l'époque, le film se démarque par son humour corrosif et son approche peu conventionnelle de la narration (voix off, adresses à la caméra). En dehors de cette audace stylistique, c'est surtout l'une des premières fois que le public assiste à un récit dédié à un pan de la société largement sous-représenté, celui de la jeunesse noire américaine.