Numéro deux

Au milieu de ses «machines» (écrans TV, régie vidéo), Jean-Luc Godard parle de son métier et filme le quotidien d’un jeune couple, de leurs enfants et des grands-parents. A la fois état des lieux d’une famille française ordinaire, réflexion sur les outils audiovisuels et autoportrait du réalisateur au travail. Une œuvre emblématique des premières «années vidéo» de Godard, qui s’interroge sur sa nouvelle position en marge du cinéma traditionnel. «Ce film interroge et ne répond jamais; il ne se situe pas, dit l’auteur, par rapport à la gauche ou à la droite, mais plutôt par rapport à devant et derrière. Devant, ce sont les enfants; derrière, c’est le gouvernement. Le cinéaste, qui s’exprime ici, adopte le point de vue de la femme» (Freddy Buache, Le cinéma français des années 70).