FILMFEST Lausanne – Journées du cinéma germanophone
Rabiye Kurnaz gegen George W. Bush
Allemagne, France · 2022 · 119' · v.o. s-t fr. · DC 6 (10)
De Andreas Dresen
Avec Meltem Kaptan, Alexander Scheer, Charly Hübner
En présence de l'actrice Meltem Kaptan
Dans la banlieue ouvrière de Brême, un jeune turc prénommé Murat et bénéficiant d’un permis de résidence disparaît. Sa mère se rend à la police, informe les autorités et finit par apprendre qu’il est détenu au camp de Guantanamo. Elle croise alors la route de Bernhard Docke, un avocat. Ensemble, ils vont se battre pour la libération de Murat et se rendre jusqu'à la Cour suprême à Washington pour porter plainte contre George W. Bush... Au centre de Rabiye Kurnaz gegen George W. Bush se trouve une femme puissante qui se surpasse et qui est interprétée par Meltem Kaptan avec une présence impressionnante, saluée par un Ours d'argent au Festival de Berlin 2022. Lauréat également d’un Ours d’argent pour son scénario, le nouveau film d’Andreas Dresen réussit à questionner l’arbitraire et la justice avec légèreté et humour.
Séance(s)
Evénement
Mercredi 1 février à 20:00
Première romande: "Rabiye Kurnaz gegen George W. Bush" d’Andreas Dresen
Lorsqu'en 2008, on m'a mis le livre de Murat Kurnaz entre les mains, je l’ai aussitôt lu et cela m'a bouleversé. Il frappait en plein dans mon sentiment d'injustice. C'était tout simplement inconcevable pour moi qu'une telle chose fût possible et se produise à notre époque. Je suis alors allé à Brême et j'ai rencontré Murat qui m'a raconté son histoire au cours de longues conversations. J'ai été impressionné par la façon dont il parle de ses années à Guantanamo, avec douceur et sans désir de vengeance. Le projet initial était donc de raconter son histoire et la situation quasi kafkaïenne dans laquelle il s'est trouvé en captivité, sans aucune perspective. Mais je n'y suis pas parvenu. Sur le plan cinématographique, on ne retrouvait pas les lueurs d'espoir dramaturgiques habituelles des drames carcéraux classiques. Toutes mes tentatives se perdaient dans une désespérance inextricable.
Un jour, à Brême, lors d'un dîner, j'ai rencontré Rabiye, cette femme merveilleuse avec sa grande force, son courage de vivre et son humour très particulier. Quant à Bernhard Docke, je le connaissais déjà pour l'avoir rencontré avec Murat. Dans le train du retour, l'idée m’est alors venue de raconter l'histoire de Murat du point de vue de ces deux personnes.
Andreas Dresen
Biographie(s)
Andreas Dresen
Né en 1963 à Gera, en Allemagne, d’un père metteur en scène et d’une mère comédienne, le réalisateur Andreas Dresen tourne ses premiers films amateurs dès 1979. A parti de 1984, il travaille comme ingénieur du son dans un théâtre, puis suit une formation en cinéma à La Konrad Wolf Film University de Babelsberg. Son premier long métrage, Stilles Land (1992), lui vaut le Prix de la critique allemande. En 1999, un an après avoir été élu membre de l'Académie des arts de Berlin, son film Nachtgestalten décroche l’Ours d’argent à la Berlinale. Il poursuit depuis une filmographie composée de chroniques sociales tragicomiques, remarquées dans les festivals les plus prestigieux comme Cannes ou Karlovy Vary. En parallèle, il reste fidèle à ses origines théâtrales en mettant en scène des pièces et des opéras.
Cycles du film
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23 janvier 2023