Rien que des mensonges

Pionnières du cinéma suisse
A 40 ans, Muriel est en crise. Mariée à un éditeur qui enchaîne les aventures et mère d’un jeune homme qui vole désormais de ses propres ailes, elle s’ennuie. Pour tromper sa solitude, elle s’accroche à un amant et se perd progressivement dans les mensonges... La caméra de Paule Muret n’a d’yeux que pour Fanny Ardant, la sublime interprète de ce portrait de femme abîmée par les idéaux libertaires de Mai 68. «Pas question de féminisme: la cinéaste s’attache aux vétilles des chassés croisés amoureux et aux atermoiements sentimentaux. En bref, elle musarde allègrement avec l’inessentiel. Les vrais problèmes, l’insertion sociale, les préoccupations familiales, la réussite et le destin, elle ne les aborde pas. Tant mieux. Car, du même coup, le mystère féminin reste entier» (Pascal Gavillet, Journal de Genève, 1991).