Un singe en hiver

Copie restaurée numérique

En 1944, en Normandie, Albert Quentin promet de ne plus boire une goutte d’alcool si son hôtel résiste aux bombardements. Quinze ans plus tard, il se laisse aller à deux jours d’ivresse en compagnie de Gabriel Fouquet, un jeune client animé par des rêves de corrida... Hautement symbolique, cette soûlographie enchanteresse montre Jean Gabin, légende de la «qualité française», passer le témoin à Jean-Paul Belmondo, étoile montante de la Nouvelle Vague. «Aidé par les dialogues, souvent percutants pour ne pas dire plus, de Michel Audiard, le métier solide d’Henri Verneuil se manifeste tout au long d’un film plein de mouvement et où la drôlerie qu’engendre un séjour dans les ‹vignes du seigneur› côtoie pas mal de sentiments très humains et même une certaine poésie» (Olivier Deville, Le Soir, 1962).