Une journée bien remplie

Au petit matin, un boulanger du Gard se lève pour faire son pain et finit par emmener sa mère à bord de son side-car pour aller tuer les neuf jurés de la Cour d’assises qui ont condamné son fils à mort... Jean-Louis Trintignant entame avec ce récit de vengeance une brève carrière de réalisateur qui s’arrêtera après le film suivant, Le Maître-nageur (1978), faute de temps et de conviction. «Il y a la recherche d’une écriture cinématographique qui n’est pas conventionnelle. Il n’y a pas de récit littéraire ou romanesque, mais une construction purement cinématographique. J’ai voulu faire un film avec les règles du cinéma muet des années 1930. Donc pratiquement pas de dialogue ni de psychologie. Je trouve qu’on parle toujours trop au cinéma. Le cinéma, c’est avant tout l’art de l’image» (Jean-Louis Trintignant).