Rencontres 7e Art Lausanne
Du samedi 12 au dimanche 20 mars, la Cinémathèque suisse se joint à la 5e édition « Miroir Miroir – Le cinéma face à lui-même » des Rencontres 7e Art Lausanne (R7AL) en accueillant des projections et discussions, dont une première suisse et une soirée en hommage à Francis Reusser.
Je suis très heureux de la manière dont les Rencontres 7e Art Lausanne s’adaptent, année après année, aux diverses circonstances. Cet événement prend de l’ampleur et se déploie à chaque fois un peu davantage. En quatre ans, nous avons eu le plaisir d'accueillir plus d’une dizaine d’oscarisés et de nombreux artistes majeurs du cinéma, tous venus vous faire vivre des moments magiques, mais aussi des moments de réflexion autour du processus créatif des faiseurs de films.
Depuis ses débuts, le festival a tenu la promesse de perdurer dans la passion, de faire (re)découvrir des grands classiques et de «penser cinéma». «Think Cinema», comme vous le savez, est d’ailleurs notre slogan. Vivement cette nouvelle édition, intitulée «Miroir Miroir», qui va nous permettre d’aller encore plus loin dans une réflexion autour du septième art.
Le cinéma est un art important, il draine des millions de personnes dans les salles depuis plus d’un siècle. Pourquoi? Les raisons sont multiples... Je vous propose d’y réfléchir ensemble aux Rencontres 7e Art Lausanne 2022 à partir du 12 mars prochain.
Informations pratiques et programme complet fin février sur www.rencontres7art.ch.
Entrée à CHF 10.– à toutes les projections du festival sur présentation d'un abonnement de la Cinémathèque suisse.
Vincent Perez, président des Rencontres 7e Art Lausanne
Rencontres 7e Art Lausanne: pensons cinéma!
Des regards croisés sur le cinéma et des moments de partage entre spectateurs et professionnels, mais aussi entre les équipes de la Cinémathèque suisse et des Rencontres 7e Art Lausanne: depuis ses débuts, c’est comme cela que nous imaginons ensemble la programmation de la manifestation dans nos salles, unis par la passion pour le cinéma et l’envie, toujours et malgré la pandémie, de la vivre ensemble, dans une salle de cinéma.
Sans Capitole pendant encore deux éditions, nous avons décidé de recentrer l’attention sur une programmation éclectique de classiques incontournables, accompagnée d'hommages à Bébel et à sa longue carrière d’acteur, entre cinéma populaire et cinéma d’auteur, et à Roberto Rossellini et à l’influence de son œuvre sur le cinéma contemporain, encore frustrés de ne pas avoir pu accueillir Isabella Rossellini en mars 2020. Cinéma français, cinéma italien, cinéma américain, cinéma du monde, autant de cinématographies, de parcours et de voyages en images en mouvement nous attendent devant l’écran.
Chicca Bergonzi
Biographie(s)
Inés Toharia Terán
Née à Madrid en 1975, Inés Toharia Terán a étudié la philologie, puis le cinéma documentaire à Barcelone et en Grande-Bretagne. Mais c’est aux Etats-Unis qu’elle se spécialise dans l’histoire du cinéma et la préservation des films. En 2011, elle fonde la société de production El Grifilm, ainsi qu’une librairie consacrée au cinéma du même nom. Elle enseigne l’histoire du cinéma et anime des ateliers autour du langage audiovisuel, publie de nombreux articles et a travaillé dans plusieurs archives telles que la George Eastman Museum à Rochester, la Filmoteca UNAM à Mexico, ou l’International Center of Photography et les archives cinématographiques et vidéo de l'ONU à New York. Enfin, elle est scénariste et cinéaste. Film, the Living Record of our Memory est son quatrième film.
Evénement(s)
R7AL : première de Film, the Living Record of our Memory d’Inés Toharia Terán
Mardi 15 mars à 20:00
Si les images en mouvement survivent et restent accessibles de nos jours, c'est grâce aux efforts de personnes dévouées qui ont engagé une course contre le temps, en tentant de sauver des films sans indexer leur valeur sur leur rentabilité. Il fallait que leurs voix soient entendues. Au fil de leurs contributions, qu’ils soient archivistes, restaurateurs ou cinéastes, se dégage l’extraordinaire diversité de ce qu’on appelle cinéma: fictions, documentaires, films d'actualités, films de famille ou d’étudiants, films expérimentaux, éducatifs, industriels, publicitaires... Ce récit collectif est une invitation à réfléchir au choix des œuvres parvenues jusqu’à nous au nom de l’«histoire du cinéma», mais aussi aux films, perdus à jamais, que nous ne connaîtrons pas. Et à prendre la mesure des défis auxquels sont confrontées les archives pour sauvegarder les œuvres d’aujourd’hui qui feront l’histoire de demain.
Inés Toharia Terán
R7AL: hommage à Francis Reusser
Mercredi 16 mars à 20:30
Le cinéaste Francis Reusser nous a quittés en avril 2020 et la pandémie nous a obligés à renoncer maintes fois à l’hommage que nous voulions lui rendre. La Cinémathèque suisse est aujourd’hui heureuse de présenter, dans le cadre des Rencontres 7e Art Lausanne, le dernier de ses films dont il a pu suivre la restauration numérique avec nous, et que nous avons eu l’occasion de présenter en première au Locarno Film Festival, Derborence.
Né en 1942 à Vevey, photographe de formation et politiquement très engagé, Francis Reusser est de tous les combats sociaux et culturels des années 1960. Toujours rebelle, dans ses propos comme dans ses films, il a été sans conteste l’un des témoins critiques de la fin du siècle dernier et du début de celui-ci, sans jamais oublier à la fois d’aimer râler, d’aimer filmer et d’aimer la vie.
Cinéaste des villes et de la révolution avec Vive la mort (1969) ou Le Grand Soir (1976), Reusser est aussi un auteur proche de la nature, du lac (Léman) qu’il filme magnifiquement dans Seuls (1981). Puis, il grimpe dans la montagne pour réaliser sa première adaptation d’un roman de C. F. Ramuz, ce lyrique Derborence (1985). Sélectionné en compétition au Festival de Cannes et lauréat du César du meilleur film francophone, ce long métrage allie la puis- sance d’un film de montagne à l’esprit frondeur d’une relecture moderne des classiques du passé.
Frédéric Maire
En collaboration avec
