FILMFEST Lausanne – Journées du cinéma germanophone

FILMFEST Lausanne – Journées du cinéma germanophone

Pour sa 5e édition, le FILMFEST se tient les 31 janvier et 1er février à Lausanne. L’occasion de (re)découvrir des films en langue allemande, dont deux œuvres en première romande: un documentaire sur l’écrivain Martin Suter et une fiction récompensée par deux Ours d’argent au dernier Festival de Berlin.

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Une 5e édition

Le FILMFEST Lausanne est de retour pour sa 5e édition qui a lieu les 31 janvier et 1er février, en collaboration avec la Cinémathèque suisse.

Notre vocation au FILMFEST Lausanne est de montrer au public romand la richesse des films suisses allemands, allemands et autrichiens, et ainsi de promouvoir le goût et la connaissance de la culture germanophone.

Les projections scolaires, que nous proposons aux gymnasiennes et gymnasiens du canton de Vaud, sont le premier point fort de notre festival. Ces projections permettent aux élèves de sortir de leur classe et de retrouver la langue allemande dans un tout autre contexte que celui de l’apprentissage scolaire. Soudainement, à travers l’univers et les personnages des films, l’allemand devient une langue ancrée dans un monde concret, vivant et passionnant. Ces projections scolaires réunissent des élèves, des enseignantes et des enseignants des divers gymnases vaudois, et deviennent une sorte de «fête de l’allemand» pour les jeunes du canton. La plupart des projections de nos précédentes éditions ont d’ailleurs affiché complet et nous sommes fiers de ce succès.

Pour chaque film, nous élaborons d’importants dossiers pédagogiques à l’intention des enseignantes, enseignants et de leurs classes. Ces dossiers permettent une préparation minutieuse et un prolongement, pendant les cours d’allemand, des séances de cinéma. Ces dernières sont également suivies d’un débat avec une ou plusieurs personnalités liées au film, à sa production ou à sa thématique. Pour chaque édition, nous choisissons des films actuels témoignant d’aspects très différents du monde germanophone. Cette année, nous programmons Der Passfälscher de Maggie Peren (2022), une production allemande sur la période de l’Allemagne nazie, Nico d’Eline Gehring (2021), un film engagé contre le racisme et la discrimination dont l’intrigue se déroule dans le Berlin du XXIe siècle, ainsi que Sami, Joe und ich de Karin Heberlein (2020), une production suisse qui met en scène des adolescentes et adolescents en Suisse allemande.

Le second point fort de notre festival réside dans la soirée d’ouverture et les projections publiques. Nous voulons montrer au public vaudois des films d’une grande qualité, souvent méconnus en Suisse romande, et qui donnent accès à la culture et à la langue allemande ou suisse-allemande. Ces projections sont également suivies d’un débat avec une ou plusieurs personnalités importantes liées au film. Cette année, la soirée d’ouverture permettra de découvrir, en première romande, Alles über Martin Suter. Ausser die Wahrheit. d’André Schäfer, sélectionné pour le Festival de Locarno en 2022 sur la Piazza Grande, et Rabiye Kurnaz gegen George W. Bush d’Andreas Dresen, Ours d’argent pour le meilleur scénario et pour la meilleure actrice au Festival de Berlin en 2022.

Plus d’informations sur les films et le festival: www.filmfest-lausanne.ch

Pour la participation des classes aux projections scolaires, veuillez contacter l’équipe du FILMFEST par mail: info@filmfest-lausanne.ch

Le comité du FILMFEST Lausanne

Biographie(s)

André Schäfer

André Schäfer

Né en 1966 à Troisdorf, André Schäfer est un réalisateur et producteur allemand spécialisé dans le documentaire. Diplômé en histoire et en journalisme, il est l’un des fondateurs de Florianfilm GmbH à Cologne, qui produit depuis 2001 des films documentaires pour le cinéma et la télévision. Lenin kam nur bis Lüdenscheid, son premier long métrage pour le cinéma, a été nominé en 2008 pour le Prix du film allemand du meilleur documentaire. Schau mir in die Augen, Kleiner (2007) et Rock Hudson – Schöner fremder Mann (2010) ont, quant à eux, été présentés en avant première à la Berlinale. En 2014, Willy Brandt – Erinnerungen an ein Politikerleben reçoit le Prix de la télévision bavaroise, tandis que Deutschboden décroche en 2015 le Prix de la critique allemande du cinéma du meilleur documentaire.

Biographie(s)

Martin Suter

Martin Suter

Né en 1948 à Zurich, Martin Suter débute une carrière dans la publicité, puis s’adonne à l’écriture de reportages pour le magazine Geo et de scénarios, avant de devenir l’un des plus célèbres écrivains germanophones contemporains. Ses romans Small World (Prix d’honneur du canton de Zurich et Prix littéraire français du premier roman étranger), Die dunkle Seite des Mondes, Der Koch, Die Zeit, die Zeit et Elefant, ainsi que Business Class, chronique hebdomadaire de la Weltwoche qui dissèque le milieu de l’économie, font partie de ses plus grands succès. Depuis 2011, il développe une série de romans policiers autour d’un gentleman cambrioleur répondant au nom d’Allmen, dont il existe actuellement six tomes. Parmi la vingtaine de romans dont il est l’auteur, environ la moitié a été adaptée pour le cinéma.

Biographie(s)

Andreas Dresen

Andreas Dresen

Né en 1963 à Gera, en Allemagne, d’un père metteur en scène et d’une mère comédienne, le réalisateur Andreas Dresen tourne ses premiers films amateurs dès 1979. A parti de 1984, il travaille comme ingénieur du son dans un théâtre, puis suit une formation en cinéma à La Konrad Wolf Film University de Babelsberg. Son premier long métrage, Stilles Land (1992), lui vaut le Prix de la critique allemande. En 1999, un an après avoir été élu membre de l'Académie des arts de Berlin, son film Nachtgestalten décroche l’Ours d’argent à la Berlinale. Il poursuit depuis une filmographie composée de chroniques sociales tragicomiques, remarquées dans les festivals les plus prestigieux comme Cannes ou Karlovy Vary. En parallèle, il reste fidèle à ses origines théâtrales en mettant en scène des pièces et des opéras.

Evénement(s)

Première romande: Alles über Martin Suter. Ausser die Wahrheit. d’André Schäfer

Mardi 31 janvier à 20:00

Première romande : "Alles über Martin Suter. Ausser die Wahrheit." d’André Schäfer

Durant plus de quatre ans, j'ai accompagné Martin Suter à travers sa vie et ses romans. Il en résulte ce film, Alles über Martin Suter. Ausser die Wahrheit., qui brosse le portrait d'un écrivain se confiant de manière très ouverte et amicale sur sa vie, ses pensées et ses outils. Il m'a fait confiance pour révéler le sens de ses clins d'œil et je m'en suis remis à lui pour qu'il me livre le vrai Martin Suter, tel que je me le représente.

Dès le début, nous voulions brouiller les limites entre fiction et réalité, et faire s’entrecroiser les niveaux du documentaire avec des scènes et des citations tirées des romans de Martin Suter. Si nous y sommes parvenus, c'est grâce au travail des sociétés de production Filmgerberei et Florianfilm, respectivement suisse et allemande, qui ont œuvré sans relâche sur ce documentaire.

Je remercie en particulier le chef opérateur Andi Widmer, qui en a largement défini le concept visuel, et le monteur Fritz Busse, qui a monté un film tel que je l'ai toujours imaginé.

André Schäfer

Mercredi 1 février à 20:00

Première romande: "Rabiye Kurnaz gegen George W. Bush" d’Andreas Dresen

Lorsqu'en 2008, on m'a mis le livre de Murat Kurnaz entre les mains, je l’ai aussitôt lu et cela m'a bouleversé. Il frappait en plein dans mon sentiment d'injustice. C'était tout simplement inconcevable pour moi qu'une telle chose fût possible et se produise à notre époque. Je suis alors allé à Brême et j'ai rencontré Murat qui m'a raconté son histoire au cours de longues conversations. J'ai été impressionné par la façon dont il parle de ses années à Guantanamo, avec douceur et sans désir de vengeance. Le projet initial était donc de raconter son histoire et la situation quasi kafkaïenne dans laquelle il s'est trouvé en captivité, sans aucune perspective. Mais je n'y suis pas parvenu. Sur le plan cinématographique, on ne retrouvait pas les lueurs d'espoir dramaturgiques habituelles des drames carcéraux classiques. Toutes mes tentatives se perdaient dans une désespérance inextricable.

Un jour, à Brême, lors d'un dîner, j'ai rencontré Rabiye, cette femme merveilleuse avec sa grande force, son courage de vivre et son humour très particulier. Quant à Bernhard Docke, je le connaissais déjà pour l'avoir rencontré avec Murat. Dans le train du retour, l'idée m’est alors venue de raconter l'histoire de Murat du point de vue de ces deux personnes.

Andreas Dresen

En collaboration avec

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